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Ni l'Égypte ni aucun État étranger n'administreraient Gaza après la fin de la guerre israélienne (Abdelatty)

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Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, s'exprime lors du Forum de Doha, le 6 décembre 2025. (Photo publiée par le journal égyptien Al-Ahram)

L’Égypte a réaffirmé qu’elle n’autoriserait pas l’utilisation du point de passage de Rafah pour déplacer des Palestiniens, soulignant la nécessité d’une surveillance internationale du cessez-le-feu actuel face aux violations israéliennes persistantes.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a fait ces remarques lors d’un entretien avec la chaîne d’informations qatarie Al-Jazeera dimanche 7 décembre. Il a indiqué que Le Caire est en pourparlers avec Israël concernant le fonctionnement du poste-frontière de Rafah, tout en soulignant que la position de l’Égypte sur cette question est « claire et ferme ».

M. Abdelatty a également rappelé que l’ouverture du point de passage de Rafah serait strictement limitée à l’acheminement de l’aide humanitaire et à des cas médicaux critiques.

Le responsable égyptien a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de déployer une force internationale de maintien de la paix dans la bande de Gaza afin de garantir le respect de l’accord de cessez-le-feu et d’empêcher Israël de reprendre ses offensives militaires.

S’exprimant samedi 6 décembre, lors d’une table ronde dans le cadre de la 23 édition du Forum de Doha, Abdelatty avait annoncé le refus de l’Égypte d’utiliser Rafah comme point de passage pour l’évacuation forcée des Palestiniens de Gaza.

Il a aussi appelé Israël à ouvrir tous les points de passage frontaliers afin de permettre un accès humanitaire sans entrave, avertissant que les ouvertures partielles prolongent les souffrances et compromettent les efforts de stabilisation.

Abdelatty a, de nouveau, insisté sur la nécessité de la présence de forces internationales à Gaza, clarifiant que la mission de celles-ci se limiterait au maintien de la paix et non à son imposition. Il a également souligné l’intérêt des acteurs internationaux, notamment de l’Union européenne, à contribuer à la formation des forces de police palestiniennes.

Plus tôt dans la semaine, Le Caire a rejeté les allégations israéliennes concernant une coordination en vue de la réouverture de Rafah pour les Palestiniens qui souhaitent quitter Gaza, qualifiant ces prétentions d’« inexactes ».

Abdelatty a, par ailleurs, évoqué que la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël avait produit des résultats positifs, mais qu’elle continue d’être compromise par des violations israéliennes répétées. Il a souligné que la deuxième phase, conditionnée par le retrait israélien, est essentielle pour aller de l’avant.

Concernant la réglementation des armes à Gaza, le ministre égyptien a insisté sur la nécessité d’une autorité palestinienne unifiée afin d’empêcher Israël d’exploiter les divisions internes, et a réaffirmé que ni l’Égypte ni aucun gouvernement étranger n’administreraient Gaza après la fin de la guerre israélienne.

Abdelatty a souligné la nécessité d’une force internationale déployée le long de la ligne jaune à Gaza, conformément au plan de cessez-le-feu.

Un cessez-le-feu fragile, négocié par les États-Unis, est entré en vigueur à Gaza le 10 octobre. Malgré cet accord, les forces israéliennes continuent de mener des frappes dans le territoire assiégé.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, les violations quotidiennes du cessez-le-feu ont entraîné la mort de 367 Palestiniens et fait 953 blessés depuis son entrée en vigueur.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV