À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les mesures coercitives unilatérales célébrée le 4 décembre, la Russie a vivement critiqué les sanctions occidentales, affirmant que les Européens ont perdu 1 600 milliards d’euros, tout en échouant à déstabiliser l’économie russe.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué qu’entre 2022 et 2025, l’économie européenne a perdu jusqu’à 1 600 milliards d’euros à cause des sanctions anti-russes; tandis que l’économie russe a fait preuve d’une grande stabilité et d’une bonne capacité d’adaptation, rapporte l’agence de presse russe TASS, le 6 décembre.
Le communiqué a qualifié l’application de mesures coercitives unilatérales d’obstacle majeur à la formation d’un ordre mondial polycentrique juste et équitable. Le ministère russe a souligné que ces mesures constituent l’un des principaux instruments de la politique néocoloniale de l’Occident, dont l’objectif est de conserver une domination « qui lui échappe », de « priver les pays de la majorité mondiale de leur droit à un choix politique indépendant » et de « freiner leur développement technologique et industriel ».
En d’autres termes, l’Occident cherche à « continuer à vivre aux dépens des pays du Sud et de l’Est, en cherchant à les rendre obéissants à sa volonté », a noté le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que la Russie « avec ses partenaires, membres responsables de la majorité mondiale, continue à lutter contre les mesures coercitives unilatérales illégitimes et les autres manifestations du néocolonialisme afin d’établir au plus vite une architecture multipolaire juste, libre du diktat des sanctions et de la contrainte ».
À cet égard, Dmitri Tchoumakov, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, a annoncé que la son pays condamne les sanctions unilatérales comme instrument de gestion de l’économie mondiale. Le diplomate a souligné que ces sanctions constituent une « arme à double tranchant » qui cause de graves dommages, même à ceux qui les initient.
Par ailleurs, Vittorio Tormbeni, président de l’Association des entrepreneurs italiens en Russie, avait plus tôt indiqué que les sanctions européennes ont réduit les exportations italiennes vers la Russie d’environ 60 %, rendant la coopération bilatérale difficile. Selon lui, perdre la Russie comme partenaire économique représente « une perte financière considérable ».
Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, l’Union européenne, en renonçant au gaz russe, risque de perdre sa capacité de développement économique et de devenir dépendante de sources d’énergie plus coûteuses.