La société Radical Storage a publié un rapport basé sur l’analyse de dizaines de milliers d’avis Google concernant 100 destinations touristiques populaires. Dans ce classement, la capitale française figure parmi les villes touristiques les moins bien notées pour la propreté.
Paris a massivement investi pour rendre l’eau de la Seine plus propre, mais qu’en est-il de ses rues ? Depuis plusieurs jours, la presse française, suivant l’exemple de la presse anglophone, met en lumière une étude parue le 27 novembre.
Amas de déchets, trottoirs mal entretenus, poubelles débordantes… Le charme d’une ville ne se mesure pas seulement à ses monuments. Le 27 novembre, la société Radical Storage, dont le siège social est en Italie et spécialisée dans la consigne à bagages, a publié son classement des villes les moins propres parmi 100 destinations touristiques populaires.
Pour cela, l’entreprise a passé au crible plus de 70 000 avis Google postés entre octobre 2024 et novembre 2025, en se concentrant sur les mentions portant explicitement sur la propreté : ordures, saleté, entretien défaillant des rues ou trottoirs, etc.
Cette méthode a permis d’attribuer à chacune de ces destinations un pourcentage représentant la part des avis négatifs concernant la propreté.
Budapest, la capitale de la Hongrie, arrive en tête du classement avec 37,9 % des avis faisant état de saleté ou d’un mauvais entretien, suivie de Rome (35,7 %), de Las Vegas (31 %), de Florence (29,6 %), et enfin de Paris avec 28,2 %.
« C’est quand même dingue, on ne vit pas dans une décharge ! », s’est agacé Ludovic Franceschet, éboueur à Paris, auprès de la chaîne LCI, à propos de ce classement. « Ce sont les gens qui sont dégelasses et c’est nous qui en souffrons », a accusé cet agent de la propreté urbaine, dont la profession fait régulièrement grève en France.
Les solutions pour quitter ce classement pourraient d'ailleurs être au cœur des élections municipales de mars 2026. « La municipalité parisienne ne consacre pas assez d'argent à la propreté de nos rues et de nos trottoirs », affirme Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6ᵉ arrondissement. Une position partagée par les élus d'opposition à la mairie : « C'est l'hygiène, c'est la santé publique, c'est l'image de la ville, surtout Paris qui est la première destination touristique du monde », abonde Philippe Goujon, maire LR du 15ᵉ arrondissement.