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« Pression, tromperie, imposition » : Qalibaf affirme que les États-Unis ne recherchent pas un véritable dialogue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, tient une conférence de presse à Téhéran le 2 décembre 2025. ©IRNA

Le président du Parlement iranien affirme que les États-Unis ne cherchent pas véritablement à négocier avec l’Iran, mais poursuivent plutôt une stratégie « pression, tromperie et imposition » pour forcer le pays à capituler.

Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf a déclaré que l’agression américano-israélienne de 12 jours prouvait que l’Iran « ne capitule ni ne recule sous la menace ».

Il a ajouté que les États-Unis avaient saboté la table des négociations deux jours seulement avant une réunion prévue, démontrant ainsi qu’« ils ne cherchent absolument pas à négocier et ont pratiquement choisi la guerre ».

Évoquant les pourparlers entre l’Iran et l’Occident après la guerre des 12 jours, Qalibaf a déclaré qu’ils exigeaient que l’Iran réduise la portée de ses missiles, mais a souligné que la défense du pays était non négociable et qu’une telle demande était « absolument impossible ».

« Lors des récentes négociations, ils se sont également révélés être des conspirateurs et des menteurs ; leur comportement a prouvé que leur objectif n’est pas de résoudre le problème, mais plutôt de faire pression, de tromper et d’imposer leur volonté », a-t-il déclaré.

Qalibaf a décrit cette guerre des Douze Jours comme une agression terroriste sophistiquée et odieuse, planifiée par l’organe dirigeant criminel du régime sioniste en collaboration avec les États-Unis. Tout en admettant un bref retard dans la réaction initiale de l’Iran, il a souligné la rapidité avec laquelle le pays a réagi.

« En cinq jours environ, nous avons acquis une supériorité aérienne et terrestre suffisante sur l’ennemi sioniste », a déclaré Qalibaf, affirmant que l’ennemi réclamait désespérément un cessez-le-feu dès le sixième et le septième jour.

Il a attribué cette victoire à la sagesse et au courage du Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, au sacrifice du peuple iranien et aux opérations précises des forces armées qui ont « mis l’ennemi à genoux ».

« Aujourd’hui, nous croyons sincèrement que notre force ne réside pas uniquement dans nos capacités militaires et balistiques », a souligné Qalibaf. « Notre principale force, après la grâce de Dieu, réside dans le cœur de notre peuple. »

L’orateur a mis en lumière les leçons tirées des opérations Vraie Promesse qui ont permis d’acquérir une immense expérience tactique et technique.

« Sur un véritable champ de bataille, malgré les systèmes de défense multicouches et la supériorité aérienne de l’ennemi, tirer plus de 100 missiles dans un laps de temps limité et obtenir un taux de réussite supérieur à 70 % constitue un grand exploit militaire », a-t-il déclaré.

Il a averti que toute future agression de la part des États-Unis ou du régime sioniste se heurterait à une riposte exponentiellement plus forte.

« Aujourd’hui, les capacités défensives et offensives de l’Iran, tant quantitativement que qualitativement, sont telles que toute agression de la part des États-Unis ou du régime sioniste se heurtera à une riposte beaucoup plus forte, plus précise et plus efficace. »

Qalibaf a critiqué les pays Européennes pour leurs « décisions imprudentes » et leur politique étrangère faible, affirmant que leur rôle mondial était devenu inutile et inefficace.

« Les Européens ont activé le mécanisme de rétablissement automatique des sanctions sur ordre direct des États-Unis, comme s’ils n’avaient aucune volonté », a-t-il déclaré, faisant référence à la décision des trois signataires européens de l’accord nucléaire de 2015 (France, Royaume-Uni et Allemagne) d’invoquer le mécanisme de règlement des différends de l’accord à la veille de son expiration.

L’Iran et d’autres pays, dont la Chine et la Russie, ont rejeté cette mesure, arguant que les parties européennes avaient été les premières à violer l’accord et n’étaient donc pas en droit de déclencher ce mécanisme.

Qalibaf a fait valoir que l’Europe s’est effectivement retirée du dossier nucléaire iranien et n’a aucun rôle significatif à jouer dans la question ukrainienne.

Selon lui, les États-Unis exploitent l’Europe de deux manières : en l’obligeant à payer pour des armes de fabrication américaine livrées à l’Ukraine, et en la forçant à acheter du gaz américain bien coûteux. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV