Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, s’est entretenu par téléphone cet après-midi (lundi 1er décembre) avec son homologue japonais, Toshimitsu Motegi, au cours duquel ils ont discuté des derniers développements bilatéraux et des questions internationales.
Le chef de la diplomatie iranienne a passé en revue les derniers développements liés au programme nucléaire pacifique du pays ainsi que les actions et les positions des États-Unis et de la troïka européenne -France, Grande-Bretagne, Allemagne - et souligné avec force : « Ce sont les États-Unis qui doivent renouer avec la diplomatie en regagnant la confiance de l’Iran. »
M. Araghchi faisait allusion aux cinq séries de négociations indirectes sur un accord de remplacement au Plan global d’action conjoint (PGAC) conclu en 2015, avant les frappes aériennes américano-israéliennes contre le pays et ses installations nucléaires en juin dernier. Les États-Unis et leurs alliés européens ont maintes fois réclamé que tout futur accord prenne en compte non seulement les activités nucléaires de l’Iran, mais aussi son programme de missiles balistiques. Téhéran a systématiquement rejeté cette demande, insistant sur le caractère non négociable de ses capacités militaires. Le 28 août, le trio européen a invoqué le mécanisme dit de « snapback » des sanctions de l’ONU, entravant ainsi la diplomatie pour la résolution des tensions.
M. Araghchi a salué la reconduction de M. Motegi à son poste de ministre des Affaires étrangères du Japon. Il a exprimé l’espoir que, compte tenu de l’expérience acquise lors du mandat précédent et des relations constructives entretenues entre les deux pays durant cette période, une coopération étroite, créative et efficace se poursuivrait.
Le ministre japonais des Affaires étrangères a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de son pays à jouer un rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité en Asie de l’Ouest. Il a déclaré que le Japon soutenait les initiatives politiques visant à résoudre les problèmes internationaux.
Les deux ministres ont également passé en revue l’état actuel de la coopération bilatérale, des questions consulaires et des problématiques humanitaires entre leurs pays. Ils ont souligné l’importance de consultations et d’un dialogue réguliers et continus pour renforcer les relations amicales entre l’Iran et le Japon.
