Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères met en garde contre les conséquences des incursions incessantes en Syrie et des ambitions territoriales du régime israélien pour la sécurité de l’ensemble des pays de la région.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire de lundi, Esmaïl Baghaï a déclaré que le problème majeur réside dans la poursuite des agressions du régime sioniste contre les États voisins et dans ses violations du cessez-le-feu à Gaza mais aussi au Liban, où le cessez-le-feu a été violé des centaines de fois, entraînant la mort de civils.
Il a également souligné que « tous les problèmes de la région sont interconnectés », faisant référence aux « crises tragiques [crées par Israël] » dans la bande de Gaza, au Liban et en Syrie.
Israel mulling wider aggression in Syria after occupation forces injured: Report https://t.co/on1GAx0otX
— Press TV 🔻 (@PressTV) November 29, 2025
« L’Arabie saoudite n’est pas un médiateur entre l’Iran et la Syrie »
S’exprimant au sujet de la visite en Iran du vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud ben Mohammed Al-Sati, M. Baghaï a déclaré : « Cette visite s’inscrit dans un processus entamé il y a deux ans. »
Le porte-parole a rejeté l’idée que l’Arabie saoudite jouait le rôle de médiateur entre l’Iran et le nouveau régime syrien.
« La visite du responsable saoudien a porté sur des questions d’intérêt commun, notamment la situation au Liban, en Syrie et en Palestine occupée. Les deux pays sont déterminés à poursuivre le renforcement de la confiance et de la stabilité au Moyen-Orient. »
Il a par ailleurs souligné : « Cette visite était principalement axée sur la situation en Syrie, et le responsable saoudien a surtout rencontré des responsables iraniens travaillant sur les affaires syriennes. Nous menons des consultations avec tous les pays de la région au sujet de la Syrie. »
« La sécurité de la Syrie est une préoccupation partagée par les États de la région. L’agression israélienne continue contre la Syrie est un problème crucial. L’Arabie saoudite n’agit pas comme intermédiaire entre l’Iran et les nouvelles autorités syriennes. Nos consultations avec les États de la région visent à contribuer à l’amélioration de la situation sécuritaire en Syrie, et non à établir des liens avec les nouveaux dirigeants syriens. »
« La diplomatie coercitive américaine, un point chaud de sécurité mondiale »
Concernant la persistance de l’unilatéralisme américain, le porte-parole a déclaré : « La réalité est que, par son comportement récent, les États-Unis sont devenus la plus grande menace pour la paix et la sécurité internationales. Nous sommes témoins de la coercition et des menaces flagrantes exercées par l’Amérique dans diverses régions du monde. »
Les États-Unis ont des exigences extravagantes et allant contre toutes les normes de sécurité internationales, telles que la fermeture de l’espace aérien national vénézuélien.
Il a également dénoncé les menaces diplomatiques proférées à l’encontre de l’Afrique du Sud, notamment les tentatives d’influencer sa participation au sommet du G20. Washington a permis l’agression du régime israélien en Syrie, à Gaza et au Liban ; « les violations du droit américain deviennent un modèle mondial pour d’autres acteurs », a-t-il déploré.
L’Australie « motivée par la désinformation israélienne »
M. Baghaï a également condamné l’Australie pour avoir désigné le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d’« entité terroriste », qualifiant cette décision de « juridiquement infondée et influencée par des renseignements israéliens ».
La décision de l’Australie est similaire à une action qu’elle a menée il y a plusieurs mois et ne repose sur aucun fondement juridique ou factuel, a-t-il indiqué avant de poursuivre que l’Australie est responsable des conséquences de telles allégations non fondées : « L’action de l’Australie, basée sur des accusations fausses et sans fondement, constitue un acte répréhensible et engage sa responsabilité. Nous maintenons notre demande de comptes à l’Australie. Ces accusations infondées violent le droit international et le principe de souveraineté des États et pourraient engendrer une tendance indésirable dans les relations internationales. »
Il a fait référence aux déclarations des autorités policières régionales de Sydney confirmant l’absence de lien avec l’Iran concernant les attaques contre des sites communautaires juifs, et a évoqué des allégations similaires précédemment rejetées par les autorités mexicaines ainsi que des cas récents en Afrique.
« Nous exhortons toutes les nations à être vigilantes face aux efforts systématiques d’Israël pour empoisonner les relations extérieures de l’Iran », a-t-il déclaré.
Téhéran est pleinement préparé à toute éventualité
Le porte-parole a réagi aux avertissements constants du régime israélien concernant le risque présumé d’émergence d’une nouvelle crise régionale, affirmant que le comportement du régime au cours des huit dernières décennies avait été caractérisé par une ingénierie constante des crises.
Il a ajouté que la République islamique s’appuie sur l’héritage stratégique des opérations défensives et de représailles menées pendant 12 jours par le pays contre une guerre imposée et illégale par Tel-Aviv et Washington en juin, soulignant que Téhéran était « pleinement préparé à toute éventualité et empêchera Israël d’exporter l’insécurité en Iran ».
Le corridor ferroviaire Iran-Chine est d’une importance capitale pour la République islamique
Le diplomate iranien a également affirmé que le projet de ligne ferroviaire Iran-Chine est d’une importance capitale pour la République islamique d’Iran. Il s’est réjoui du fait que tous les pays concernés par ce projet ferroviaire partagent cette volonté d’accélérer les travaux et de rendre le projet opérationnel.
« Nos collègues au sein des ministères des Affaires étrangères et des Transports sont en contact permanent avec les autorités chinoises et des discussions fructueuses ont eu lieu récemment à ce sujet », a-t-il ajouté.