Le Venezuela a appelé l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et ses membres à s’unir contre « l’agression » des États-Unis, dénonçant une menace de Washington visant à « s’emparer » par la « force militaire » des vastes réserves pétrolières du pays.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais, ainsi qu’aux États membres, ce dimanche 30 novembre, le président Nicolas Maduro a déclaré que son pays resterait « ferme » dans la défense de ses ressources énergétiques naturelles.
M. Maduro a publié cette lettre après que le président américain Donald Trump a averti samedi que l’espace aérien vénézuélien serait « totalement fermé », tandis que Caracas exigeait un « respect inconditionnel ».
Le président vénézuélien a dénoncé le mécanisme par lequel les États-Unis envisageraient de s’approprier les réserves pétrolières du Venezuela en recourant à une « force militaire létale » contre son territoire, sa population et ses institutions.
M. Maduro a averti que l’intention américaine viole les principes régissant la coexistence pacifique entre les nations et met en péril la stabilité de la production pétrolière du Venezuela ainsi que celle du marché international.
Il a ajouté que le monde est « parfaitement conscient » des conséquences néfastes observées dans d’autres pays producteurs à la suite des « interventions militaires des États-Unis d’Amérique et de leurs alliés ».
Le Venezuela ne « cédera à aucun type de chantage ni à aucune menace », a insisté M. Maduro.
Il a exprimé l’espoir que l’OPEP et ses membres agiront de concert pour mettre fin à cette « agression », soulignant qu’elle constitue une menace « grave » pour l’équilibre du marché énergétique international, tant pour les producteurs que pour les consommateurs.
Depuis fin août, Washington a déployé des navires de guerre, des avions de reconnaissance et des unités d’opérations spéciales dans le sud des Caraïbes, avec pour point culminant, en novembre, le déploiement du groupe aéronaval USS Gerald R. Ford.
Depuis, les États-Unis ont mené des dizaines de frappes contre des navires, faisant plus de 80 victimes, sous prétexte qu’il s’agissait de trafiquants de drogue, sans toutefois fournir la moindre preuve. Des experts juridiques ont condamné ces exécutions extrajudiciaires perpétrées par l’armée américaine, et les ont qualifiées d’« illégales ».