Le secrétaire général du Hezbollah a souligné que la Résistance libanaise a le droit de riposter à la frappe israélienne qui a assassiné le commandant de haut rang Haitham Ali Tabatabaï, ajoutant que le Hezbollah décidera lui-même du moment et du lieu de cette réponse.
S’exprimant vendredi 28 novembre lors d’une cérémonie en hommage au commandant martyr, le Cheikh Naïm Qassem a déclaré que la dernière attaque israélienne ne resterait pas sans réponse, soulignant que c'était le Hezbollah qui déciderait du moment et du lieu de l'opération de représailles.
Haitham Tabatabaï, le plus haut responsable militaire du Hezbollah et l'un des membres fondateurs du groupe, a été tué en martyr dans une frappe aérienne israélienne dimanche dernier dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le Cheikh Qassem a déclaré que l'entité sioniste continuait de violer la souveraineté du Liban et que les forces israéliennes opéraient en toute impunité sur le territoire libanais, à cause des informations opérationnelles fournies par les services de renseignement américains et ceux des pays de la région.
« L’objectif de l’assassinat n’a pas été atteint et ne le sera pas, et nous continuerons sur le même chemin », a réitéré le Cheikh Qassem.
Il a précisé que l’assassinat par Israël de la figure la plus importante dans le domaine des combats et de la restauration des capacités avait pour but de saper le moral et de semer la confusion au sein de la Résistance libanaise.
Il a qualifié le cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre 2024, de victoire pour le Hezbollah, soulignant qu'Israël n'avait pas atteint son objectif d'anéantir la Résistance libanaise et avait fini par accepter un accord de trêve après avoir subi de lourdes pertes sur le champ de bataille.
Le Cheikh Qassem a noté que le gouvernement de Beyrouth avait pour mission d'assurer le retrait total des forces israéliennes et de déployer des troupes de l'armée libanaise dans le sud.
« Les actes d'agression israéliens visent l'ensemble du Liban. Ils ne sont pas uniquement dirigés contre le Hezbollah », a-t-il averti.
Le régime occupant cherche à dominer les politiciens libanais et à contrôler son économie. Il commet des massacres à travers le pays. Le gouvernement doit assumer sa responsabilité et protéger les frontières du Liban et ses citoyens », a précisé le secrétaire général du Hezbollah.
Le leader du mouvement a rappelé que les armes du Hezbollah avaient libéré le Liban après des décennies d'occupation et qu’elles demeuraient le seul moyen de dissuasion contre les projets expansionnistes d'Israël.
Il a déclaré que les États-Unis et Israël tentaient de priver le Liban de sa capacité de défense, insistant sur le fait que la véritable menace résidait dans l'expansionnisme israélien, et non dans les armes du Hezbollah.
Le secrétaire général a également condamné les appels au désarmement du Hezbollah, soulignant que quiconque exige que le Hezbollah dépose les armes ou quitte le champ de bataille sert en réalité les intérêts du régime d'occupation.
Il a précisé que le Hezbollah était « prêt à discuter des armes et de la stratégie de défense, mais pas sous pression ni dans le but de conclure un nouvel accord ».
« La reddition est hors de question. Nous persévérerons et défendrons le Liban et le sang de nos martyrs ne sera pas versé en vain », a-t-il ajouté.
« L’ennemi israélien ne nous fera pas souffrir sans souffrir lui-même », a‑t‑il fait remarquer.
