L’Iran a fermement condamné la décision du gouvernement australien de désigner le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) comme « État soutenant le terrorisme », accusant Canberra d’agir sous influence israélienne.
« La manœuvre politique du gouvernement australien constitue un précédent dangereux et criminel, conçue sous l’influence du régime sioniste pour détourner l’attention du public du génocide à Gaza », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué publié jeudi.
« Par conséquent, cela équivaut à une collaboration des initiateurs de cette action avec les criminels qui font l’objet d’une enquête de la Cour pénale internationale », affirme-t-il.
Le gouvernement australien a inscrit jeudi le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste des « États soutenant le terrorisme », suite à des accusations sans fondement selon lesquelles « le CGRI aurait orchestré des attaques contre la communauté juive australienne ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné cette décision, la qualifiant de « belliqueuse » et d’« injustifiée ». « La République islamique d’Iran considère cette action comme illégale, injustifiable et comme une violation des règles et normes juridiques internationales relatives à la souveraineté nationale des États. »
Le ministère a exprimé son « dégoût face à l’adhésion de certains politiciens australiens à la politique maléfique du régime génocidaire d’Israël qui répand des mensonges contre l’Iran » et a souligné la responsabilité internationale du gouvernement australien pour « cet acte illégal ».
« Cet acte irresponsable s’inscrit dans la continuité de la grave erreur commise par le gouvernement australien sur la base d’accusations totalement infondées, fabriquées de toutes pièces par les services de sécurité du régime sioniste, et il a mis la relation diplomatique de longue date entre l’Iran et l’Australie au service de l’octroi de concessions au régime sioniste occupant », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans son communiqué.
Le ministère a fait ainsi référence à l’expulsion par l’Australie de l’ambassadeur iranien à Canberra, suite aux allégations non fondées d’« implication de l’Iran dans deux attaques antisémites dans le pays ».
« Cette déclaration intervient alors que les autorités australiennes, notamment la police de Nouvelle-Galles-du-Sud, ont explicitement reconnu le 25 octobre 2025 que l’allégation d’implication de l’Iran dans des actions contre des cibles juives était fabriquée de toutes pièces, affirmant qu’il n’existe aucune preuve d’ingérence iranienne dans les incidents antisémites présumés en Australie », a-t-il annoncé.
Il a réaffirmé le statut prestigieux, valorisant et honorable du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en tant que composante des forces armées officielles de la République islamique d’Iran, qui a joué un rôle sans égal dans la défense de la souveraineté et de la sécurité nationale de l’Iran contre les agressions étrangères et dans la lutte contre le terrorisme, notamment Daech.
Le communiqué a ajouté que Téhéran prendrait « toutes les mesures nécessaires » pour préserver la réputation de ses forces armées contre toute désignation hostile.