Israël a tué six autres Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée, malgré un cessez-le-feu censé être en vigueur dans ce territoire ravagé par la guerre, aggravant encore la situation catastrophique qui y sévit.
L'armée israélienne a tué six autres Palestiniens mercredi dans la bande de Gaza, poursuivant ses attaques en violation du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Des sources médicales ont fait état de morts parmi les civils après le bombardement israélien sur le camp de Maghazi et à Bani Suheila, dans le district de Khan Younès, soulignant ainsi le ciblage continu des civils par Israël.
Parallèlement, le régime de Tel-Aviv a prétendu avoir tué plusieurs combattants du Hamas et en avoir arrêté deux autres à Rafah, tandis que le ministre des Affaires militaires du régime, Israel Katz, intensifiait sa rhétorique et ses opérations.
Il a déclaré avoir ordonné à l'armée de « détruire et d'anéantir » tous les tunnels du Hamas à Gaza « jusqu'au dernier », soulignant que l'élimination du réseau de tunnels est au cœur du programme d'Israël dans la zone dite jaune - une zone qui représente déjà plus de la moitié du territoire sous contrôle israélien.
Dans un communiqué, le Hamas a condamné la poursuite, le meurtre et l'arrestation par Israël de ses combattants piégés dans les tunnels de Rafah, qualifiant ces actes de violation flagrante du cessez-le-feu et de preuve manifeste de la volonté d'Israël de saboter toute tentative de stabilisation.
« La poursuite, le meurtre et l’arrestation des combattants assiégés dans les tunnels de Rafah » constituent une preuve concluante des tentatives en cours pour saper et détruire le cessez-le-feu, a-t-on souligné.
Le mouvement de résistance a souligné qu'au cours du mois écoulé, il avait coordonné ses efforts avec des médiateurs et l'administration américaine pour assurer le retour en toute sécurité de ses membres assiégés, en formulant des propositions concrètes, auxquelles Israël a fait obstacle en choisissant « le meurtre, le crime, la persécution et l'arrestation ».
Le Hamas a déclaré que l'occupation israélienne portait l'entière responsabilité du sort des combattants et a exhorté les médiateurs à agir immédiatement pour faire pression sur Israël afin d'assurer leur retour en toute sécurité.
« Les combattants du Hamas sont un symbole unique de sacrifice, de résistance, d’héroïsme et une représentation de la dignité et de la liberté du peuple palestinien », conclut le communiqué.
Selon le bureau de presse du gouvernement de Gaza, Israël a violé la trêve au moins 500 fois depuis son entrée en vigueur, tuant et blessant des centaines de Palestiniens.
Depuis octobre 2023, Israël a tué près de 70 000 Palestiniens et en a blessé au moins 170 000 autres à Gaza.
