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Coup d’État en Guinée-Bissau : le président et plusieurs hauts commandants de l’armée arrêtés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats armés patrouillent dans une rue près du palais présidentiel à Bissau où des coups de feu ont été tirés, le 26 novembre 2025. ©AFP

Brusquement, en Guinée-Bissau, la tension est monté d'un cran, trois jours seulement après les élections présidentielle et législatives. Ce mercredi des tirs ont été entendus aux alentours du palais présidentiel et un groupe d’officiers militaires se présentant sous le nom de « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre » a annoncé avoir pris le contrôle du pays.

Dans un communiqué diffusé en fin d’après-midi, ces militaires ont affirmé exercer le pouvoir « jusqu’à nouvel ordre » et ordonné la fermeture immédiate des frontières terrestres, aériennes et maritimes. Ils ont également annoncé l’arrestation du président Umaro Sissoco Emballo et la suspension du processus électoral. 

La déclaration a été lue par le général Denis N’canha, chef de la maison militaire du palais de la République, qui devient ainsi la figure publique de ce coup d’État.

Cette situation intervient à la veille de la publication par la CEI (commission électorale indépendante) des résultats provisoires des élections présidentielles qui se sont déroulées le 23 novembre dernier. 

Simultanément à l’arrestation du président Embalo, le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan, son adjoint, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ont été arrêtés.

Umaro Sissoco Embalo a affirmé n’avoir subi aucune violence lors de ce coup d’État qui aurait, selon lui, été dirigé par le chef d’état-major de l’armée de terre.

Le chef d’État disait avoir emporté les élections de dimanche avec 65 % des suffrages, selon son propre décompte des voix. Les résultats du scrutin auraient dû être rendus publics demain, jeudi. Ces dernières heures, le camp du président sortant, tout comme celui de son principal adversaire, le candidat de l’opposition Fernando Dias da Costa, revendiquaient tous deux la victoire.

Dimanche 23 novembre, le vote s’était déroulé dans le calme, mais en l’absence du principal opposant, Domingos Simoes Pereira, empêché de se présenter. Son Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) avait néanmoins apporté son soutien à Fernando Dias.

L’arrestation du président de la Guinée-Bissau et plusieurs hauts commandants de l’armée plongent ce pays africain dans l’une de ses pires crises. Les experts ont exprimé leur préoccupation quant à l’avenir de ce pays en Afrique de l’Ouest.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV