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Plus de 600 femmes palestiniennes arrêtées depuis le début de la guerre à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des femmes palestiniennes derrière les barreaux d'un centre de détention dans les territoires occupés par Israël. (Photo d'archives)

Le Centre palestinien de défense des droits des prisonniers a émis un avertissement solennel concernant l’intensification significative, ces dernières semaines, de la campagne d’enlèvements de femmes et de jeunes filles palestiniennes par les forces d’occupation israéliennes.

Dans un communiqué publié lundi 24 novembre, l’organisation a qualifié cette mesure de tentative manifeste de réduire au silence les voix critiquant les actions israéliennes, précisant que plus de 600 femmes avaient été arrêtées depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Le centre a spécifié que 48 femmes étaient actuellement incarcérées par les autorités israéliennes, dont plus de 40 poursuivies pour une prétendue « incitation à la haine en ligne ». Parmi elles, douze ont subi une détention administrative sans procès.

L’organisation a précisé que les personnes ciblées comprenaient des mères de combattants de la Résistance palestinienne ainsi que des militantes et des étudiantes. Les autorités israéliennes procèdent à ces arrestations uniquement sur la base de publications sur les réseaux sociaux, « documentant leurs crimes ou diffusant des images de martyrs palestiniens, qualifiées hypocritement par Israël d’“incitation à la haine” ».

Les arrestations ont eu lieu lors d’opérations nocturnes violentes, marquées par des incursions domiciliaires, des dégradations matérielles, le menottage et le bandage des yeux des détenues, avant leur transfert dans des conditions humiliantes à bord de véhicules militaires.

Le rapport dévoile que les femmes emprisonnées à Damon subissent des conditions critiques, notamment une alimentation insuffisante, une surveillance vidéo permanente, une carence de soins médicaux, des fouilles avilissantes et des violences systématiques par des unités spécialisées, comme des passages à tabac, l’emploi de gaz lacrymogènes, l’enchaînement des mains et des pieds et l’humiliation d’être filmées durant ces sévices.

Le centre a documenté l’enlèvement de plusieurs adolescentes pour des motifs similaires, mentionnant spécifiquement les cas de Sally Sadaqa et Hanaa Hammad.

Le rapport évoquait également celui de Tahani Abou Samhan, arrêtée alors qu’elle était enceinte et ayant accouché durant sa détention. Il signalait en outre le cas de Fidaa Assaf, une patiente atteinte d’un cancer et privée de traitements appropriés.

Le Centre palestinien a insisté sur le fait que ces brutalités traduisaient une intensification inquiétante des attaques contre les femmes et les filles palestiniennes, s’inscrivant dans des actions plus vastes du régime israélien pour éradiquer la population palestinienne.

« Ces actions constituent des violations flagrantes du droit international relatif à la protection des femmes en situation de conflit », a-t-elle indiqué.

Le Centre a souligné l’urgence de la libération de toutes les détenues et de la cessation des détentions liées à des opinions personnelles ou à des activités en ligne.

Elle a appelé les organisations internationales à intensifier leurs efforts, à assumer leurs responsabilités et à veiller à ce qu’Israël soit tenu responsable de ses violations continues contre les femmes palestiniennes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV