L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a lancé un avertissement alarmant concernant la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié lundi, l'agence a déclaré qu'Israël continue d’empêcher l’entrée de son personnel international et de restreindre l'acheminement de l'aide vers le territoire assiégé.
L'UNRWA a indiqué que malgré le cessez-le-feu, environ 6 000 camions de nourriture étaient bloqués aux points de passage frontaliers. Actuellement, seuls 170 camions entrent quotidiennement dans le secteur, un nombre bien inférieur au minimum nécessaire pour répondre aux besoins fondamentaux.
L'UNRWA gère actuellement 100 abris accueillant plus de 80 000 Palestiniens déplacés et assure un enseignement à distance pour 300 000 élèves, en plus des cours en présentiel pour 50 000 élèves dans des conditions difficiles.
Sur le plan sanitaire, le réseau de santé de l’UNRWA est également saturé, les dispensaires accueillant jusqu’à 15 000 patients par jour. Depuis le 7 octobre, le nombre total de consultations médicales a dépassé les 15 millions.
Les destructions perpétrées par les forces israéliennes ont fortement réduit la capacité opérationnelle de l’agence, au moment même où les besoins humanitaires sont les plus criants.
L’UNRWA a révélé avoir perdu 380 membres de son personnel depuis le début de la guerre, et que 90 % de ses quelque 300 installations ont été endommagées par les frappes israéliennes. L’agence fait par ailleurs face à un déficit budgétaire de 200 millions de dollars, aggravé par l’arrêt de la contribution annuelle de 360 millions de dollars des États-Unis.
Actuellement, plus de 90 % de la population dépend de l’aide humanitaire, et nombre de personnes ne reçoivent qu’un seul repas par jour. Le taux de malnutrition a atteint 90 %, en particulier chez les enfants.
L’avertissement de l’UNRWA met en lumière la détérioration des conditions de vie à Gaza et les immenses défis auxquels sont confrontées les opérations humanitaires, alors que les civils restent au bord du gouffre en raison des restrictions persistantes sur l’aide.
Cette situation dramatique fait suite à la « guerre génocidaire » menée par Israël à partir du 7 octobre 2023, qui a détruit une grande partie des infrastructures éducatives de Gaza.
Les gouvernements occidentaux ont largement soutenu la guerre menée par Israël contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, une campagne qui a tué près de 70 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants. Les bombardements ont détruit ou endommagé 83 % des habitations et des bâtiments à Gaza, laissant derrière eux plus de 60 millions de tonnes de décombres.