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La résolution anti-iranienne de l'AIEA est « une tache indélébile » pour ses auteurs (Baghaï)

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Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï. ©mfa.gov.ir

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a condamné la récente résolution adoptée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran, et l’a qualifié de « tache indélébile » pour ses auteurs.

Esmaïl Baghaï a fait ces remarques en réaction à la résolution approuvée par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, proposée par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les États-Unis.

Il a déclaré que cette résolution n’était pas motivée par la bonne volonté et qu’elle ne faisait que compliquer davantage la question nucléaire iranienne, au lieu de contribuer à la résoudre. « À mon avis, le contenu de cette résolution est une tache indélébile pour ceux qui l’ont rédigée et promue », a-t-il ajouté.

La résolution, a-t-il souligné, « non seulement viole les règlements du Conseil de sécurité de l’ONU et les pratiques antérieures de l’AIEA, mais elle omet de faire la moindre référence à la cause profonde du problème, à savoir les crimes commis par le régime israélien et les États-Unis lors de leurs attaques contre les installations nucléaires pacifiques de l’Iran ».

Baghaï a fait remarquer que la résolution de l’AIEA relevait d’une ingérence flagrante dans le travail de l’AIEA et compromettra davantage l’indépendance de l’agence onusienne.

La résolution de l’AIEA a exigé de Téhéran qu’il fasse un rapport « sans délai » de son stock d’uranium enrichi et des installations endommagées lors de l’agression israélo-américaine de juin, sans toutefois mentionner la coopération de longue date de l’Iran avec l’AIEA.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a qualifié ce document d’« illégal et injustifié », déclarant qu’il reflétait la politique d’intimidation des États-Unis et l’approche de « deux poids, deux mesures » de la troïka européenne.

La République islamique d’Iran a annoncé la résiliation de l’accord signé au Caire en septembre dernier, pour reprendre la coopération avec l’AIEA.

Les relations avec l’Agence avaient été suspendues après l’agression américano-israélienne non provoquée contre l’Iran du 13 au 24 juin, qui a fait au moins 1 064 morts en Iran, principalement des civils.

Le régime de Tel-Aviv a lancé l’offensive avant le sixième tour de négociations nucléaires indirectes entre l’Iran et les États-Unis à Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman.

« Les États-Unis ne sont pas sérieux dans les négociations »

Par ailleurs, le porte-parole a déclaré que les États-Unis ne faisaient pas preuve du sérieux dans le cadre des négociations avec l’Iran. Il a souligné que l’approche de Washington dans ces négociations reposait sur un diktat plutôt que sur un processus diplomatique conventionnel fondé sur le dialogue.

« Tant que les États-Unis auront persisté dans cette approche, aucune négociation significative ne pourra se mettre en place », a-t-il déclaré.

« Les sanctions américaines contre l’Iran remontent aux années 1950 »

Esmaïl Baghaï a également dénoncé le projet des États-Unis d’imposer des sanctions aux pays faisant affaire avec la Russie, en sous-entendant que l’Iran pourrait éventuellement figurer sur la liste.

Interrogé sur la possibilité que l’Iran soit ciblé par de nouvelles sanctions américaines à l’encontre des pays entretenant des relations commerciales avec la Russie, Baghaï a souligné que les sanctions américaines contre Téhéran s’inscrivaient dans le cadre d’une longue histoire, remontant aux années 1950 et au mouvement iranien de nationalisation de l’industrie pétrolière.

« Ces sanctions nous portent indéniablement préjudice, mais elles s’avèrent impuissantes à affaiblir notre détermination à défendre notre dignité, nos droits et nos intérêts nationaux », a-t-il souligné.

« Le régime sioniste est la plus grande menace pour la paix et la sécurité régionales »

Baghaï a souligné que, dans la région, il est largement admis que le régime sioniste représente la menace la plus importante pour la paix et la stabilité.

Il a exhorté les pays de l’Asie de l’Ouest à s’appuyer sur leurs capacités nationales pour créer les conditions qui empêcheraient la domination et les velléités belliqueuses d’Israël.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a évoqué la vague de prise de conscience dans les pays européens et occidentaux concernant la Palestine et Gaza, citant d’importantes manifestations contre les crimes génocidaires d’Israël.

Il a par ailleurs exprimé l’opposition de l’Iran à toute ingérence de tiers dans les affaires intérieures du Soudan, affirmant que les efforts de paix doivent permettre aux parties concernées de rétablir la paix et la stabilité dans leur pays.

Interrogé sur les tensions entre les États-Unis et le Venezuela, Baghaï a dénoncé les actions américaines contre le pays sud-américain comme étant totalement contraires aux principes fondamentaux du droit international.

« Nul ne peut, sous prétexte de lutter contre le crime organisé, violer la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale d’un État ou les menacer par le recours à la force », a-t-il déclaré.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV