Les attaques meurtrières du régime israélien ne cessent de ravager la bande de Gaza; plus de 340 Palestiniens ont été tués dans près de 500 violations du fragile accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Dans un rapport publié samedi 22 novembre, le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a détaillé les incidents : 497 violations de l’accord, dont 142 fusillades visant les civils, les habitations et les camps de déplacés, 228 frappes aériennes, tirs d’artillerie et incursions terrestres et 100 démolitions de structures résidentielles et civiles.
Selon les responsables de la bande de Gaza, le régime sioniste s'est servi de cette pause non pas pour apaiser les tensions, mais pour consolider son occupation, étendre ses incursions militaires et intensifier les violences contre une population civile déjà dévastée.
Le rapport du Bureau des médias du gouvernement de Gaza relève également de 21 incursions au-delà de la « ligne jaune », la frontière que le régime s'était engagé à ne pas franchir, conformément au plan de paix signé avec le Hamas; 35 Palestiniens ont été arrêtés lors de ces raids et opérations militaires.
Rien que samedi, 27 nouvelles violations ont été recensées, entraînant la mort de 24 Palestiniens et faisant 87 blessés.
Tout en qualifiant l’ensemble de ces faits de « violations flagrantes » du droit international humanitaire, le Bureau des médias de Gaza a alerté sur la tentative d’Israël d’imposer une nouvelle « réalité sanglante » sur le terrain qui menacerait la sécurité et la stabilité dans la bande de Gaza.
Épuisées et débordées, les équipes de protection civile ont signalé avoir retiré au moins 22 corps supplémentaires des décombres de maisons et de véhicules civils bombardés au cours des dernières 24 heures.
Le cessez-le-feu n'est qu'un accord de façade
Pour les Gazaouis, le prétendu “cessez-le-feu” n'était qu'une trêve de façade. Un journaliste d'Al Jazeera a rapporté depuis la ville de Gaza que des centaines de Palestiniens avaient été tués depuis le 10 octobre, date d’entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu, déplorant que les civils continuent de vivre dans la peur — survols de drones israéliens, tirs d’artillerie incessants et présence des forces israéliennes sur plus de la moitié de Gaza, malgré les termes de l’accord.
Dans ce cadre, le mouvement de résistance palestinien Hamas a condamné les dernières attaques, les qualifiant de « violations systématiques » perpétrées sous de « prétextes fabriqués de toutes pièces ».
Le mouvement a exhorté les médiateurs, et notamment les États-Unis, à faire respecter les obligations auxquelles le régime était censé s’être engagé et à mettre fin à ses tentatives de sabotage délibéré de la trêve.
Depuis le déclenchement de la guerre génocidaire en octobre 2023, près de 70 000 Palestiniens ont été tués, majoritairement des femmes et des enfants. À cela s’ajoutent plus de 170 800 Palestiniens blessés et le déplacement de la quasi-totalité de la population gazaouie. Des quartiers entiers ont été réduits en ruines inhabitables.