Pour une durée de cinq jours, la capitale allemande se métamorphose en en terrain d’entraînement militaire pour les cas d’urgence.
Au programme de ces manœuvres figurent des tirs de précision, des simulations de combat nocturne et des perturbations ciblées du trafic, orchestrées par le bataillon de gardes de la Bundeswehr.
Baptisée « Bollwerk Bärlin III », cette opération se déroule du 17 au 21 novembre 2025 sur plusieurs sites de Berlin, notamment la station de métro Jungfernheide, le terrain d’entraînement policier « Fighting City » à Ruhleben, ainsi que le site industriel de l’ancienne usine chimique de Rüdersdorf.
Face à la configuration urbaine singulière de la capitale allemande – caractérisée par l’étroitesse de ses artères, la hauteur de ses bâtiments et la complexité de ses réseaux souterrains – les forces armées jugent indispensable un entraînement pour garantir une action rapide et sûre de ses troupes en cas d’urgence.
La Bundeswehr explique : « En cas de conflit, le bataillon de gardes remplit sa mission principale de défense à Berlin. Afin de pouvoir l’assumer le plus efficacement possible en cas d’urgence, les soldats s’entraînent dans les conditions réalistes de la grande ville. C’est pourquoi une partie de l’exercice se déroule délibérément dans l’espace public. »
Durant les cinq jours d’exercices, les soldats s’entraîneront à gérer plusieurs scénarios, dont le combat dans les rues et dans les maisons, la sécurisation de personnes, la gestion des saboteurs et l’évacuation des blessés.
« Toutes les activités se déroulent sous de strictes mesures de sécurité et en accord avec les autorités berlinoises », précise le communiqué de la Bundeswehr.
La raison de l’exercice est, selon les indications de l’armée, la « guerre russe contre l’Ukraine, qui a fondamentalement modifié la situation en matière de politique de sécurité en Europe ».
Cette déclaration fait écho à la mise en garde récente du porte-parole du Kremlin contre la résurgence du militarisme en Europe et les préparatifs ouverts en vue d’un conflit avec Moscou. Le Kremlin a toutefois anticipé la menace et pris des mesures pour garantir la sécurité nationale.
Peskov a souligné l’augmentation des budgets militaires dans plusieurs pays européens. « Certains pays, comme la Pologne, ont déjà atteint près de 5 % du PIB. D’autres pays suivent cette voie, même si cela tue leur économie », a-t-il expliqué. Selon lui, l’augmentation des budgets militaires des pays européens conduit à une surcharge de leur économie et peut avoir des conséquences plus graves.