Le président français, Emmanuel Macron, autorise « l’ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent » à participer au salon parisien Milipol sur la sécurité intérieure, la surveillance et l’armement, qui se tiendra du 18 au 21 novembre.
« Compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain suite au cessez-le-feu », le chef de l’État a « décidé de permettre à l’ensemble des entreprises israéliennes qui le souhaitent de participer au salon Milipol », a indiqué la présidence française, jeudi 13 novembre. La mesure intervient alors qu’Israël poursuit ses attaques meurtrières à Gaza, bafouant le cessez-le-feu.
Ce feu vert accordé par Macron a suscité de vives protestations en France. « Il est inacceptable que des entreprises israéliennes viennent faire du commerce en France sur des technologies et du matériel testés sur les Palestiniens à Gaza ou en Cisjordanie », a dénoncé le député de La France insoumise (LFI) Thomas Portes, qui avait interpellé le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, sur le sujet.
L’Association France Palestine Solidarité a également dénoncé la décision, déclarant : « Le gouvernement oublie que l’accord de trêve, violé par ailleurs + de 100 fois, n’efface en rien le fait qu’Israël a commis un génocide à Gaza ! »
Selon le Bureau des médias du gouvernement à Gaza, Israël a violé l’accord de cessez-le-feu au moins 282 fois entre le 10 octobre et le 10 novembre, en poursuivant ses attaques aériennes, d’artillerie et ses tirs directs.
Toujours selon la même source, le régime sioniste a tiré 88 fois sur des civils, mené 12 raids dans des zones résidentielles au-delà de la « ligne jaune », bombardé Gaza 124 fois et détruit des propriétés à 52 reprises. Les forces israéliennes ont également arrêté 23 Gazaouis au cours du mois dernier.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre, les attaques israéliennes ont tué au moins 242 Palestiniens et en ont blessé 622 autres dans le territoire assiégé.
Même situation au Liban, où les forces israéliennes ont à maintes reprises violé la trêve, frappant violemment le sud et l’est du pays et causant de nombreux morts et blessés.