Plus de 1 500 bâtiments ont été détruits par l’armée israélienne à Gaza depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu le mois dernier, selon des images satellites publiées mercredi.
Les clichés analysés par BBC Verify montrent que des quartiers entiers situés dans les zones sous contrôle israélien, au-delà de la « ligne jaune » à Gaza, ont été entièrement rasés depuis le 10 octobre.
Avant l’accord de cessez-le-feu, des photos de la zone d’Abasan Al-Kabira, à Khan Younès, dans le sud de Gaza, montraient encore des habitations intactes entourées de jardins, d’arbres et de vergers.
De nouvelles images satellites prises à Rafah, Jabalia et Gaza-Ville après le cessez-le-feu révèlent une augmentation nette du nombre de bâtiments détruits et de zones réduites en ruines.
« Le nombre réel de bâtiments détruits pourrait être beaucoup plus élevé, certaines zones n’étant pas couvertes par les images satellites utilisées par BBC Verify », précise la chaîne.
Un porte-parole de l’armée israélienne a affirmé que ces démolitions répondaient à des « menaces ».
Selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza, Israël a commis 282 violations du cessez-le-feu, dont 12 incursions dans des zones résidentielles, 124 frappes et 52 opérations de bombardement visant des bâtiments civils, faisant 242 morts palestiniens et plus de 620 blessés.
L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, repose sur un plan en 20 points proposé par le président américain Donald Trump.
Sa première phase prévoit la libération de captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens et prétend viser à mettre fin au génocide perpétré par le régime israélien à Gaza.
Les critiques estiment toutefois que cette proposition ignore les questions fondamentales de l'occupation israélienne, de la responsabilité pour les crimes de guerre et du droit des Palestiniens à l'autodétermination et à une réparation.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 69 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé plus de 170 000 autres, rendant la bande de Gaza inhabitable, selon le ministère de la Santé.