En visite officielle en Russie, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev a évalué la capacité de transport de marchandises sur la ligne ferroviaire reliant la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan et l’Iran à 20 millions de tonnes par an d’ici à cinq ans.
Dans un article publié ce mercredi 12 novembre dans le journal russe Rossiïskaïa Gazeta, M. Tokaïev a mis l’accent sur l’importance du renforcement des relations entre Astana et Moscou dans les domaines du transport et de la logistique.
Le président kazakh a fait part des efforts déployés par la Russie et le Kazakhstan afin d’élargir les capacités de la branche orientale du corridor de transport Nord-Sud, qui connaît actuellement une croissance notable du trafic de fret.
🎥 🇮🇷 🇷🇺 Le premier train de marchandises russe est arrivé en Iran après un voyage de 12 jours et 900 kilomètres depuis le nord de Moscou via le Kazakhstan et le Turkménistan pic.twitter.com/n05MrVFxee
— Press TV Français (@fr_presstv) November 8, 2025
Évoquant le rôle de premier plan joué par le chemin de fer Russie-Kazakhstan-Turkménistan-Iran dans ce processus, il a indiqué qu’une feuille de route a été signée dans le but de porter la capacité de transport de ce corridor stratégique à 20 millions de tonnes de marchandises par an dans un délai de cinq ans.
À noter que le président kazakh, qui a effectué mardi 11 novembre une visite officielle de deux jours en Russie, s’est entretenu ce mercredi avec son homologue russe, Vladimir Poutine. À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont signé un document sur un partenariat stratégique entre Astana et Moscou.
Pour rappel, l’accord intergouvernemental établissant le Corridor international Nord-Sud avait initialement été signé en 2000 par la Russie, l’Inde et l’Iran, avec pour objectif de faciliter le transport de marchandises depuis l’Inde, l’Iran et les pays riverains du golfe Persique vers l’Europe via le territoire russe.
Le Corridor international de transport Nord-Sud s’est ensuite étendu avec l’admission de 14 autres pays. Il relie l’Inde à la mer Caspienne, à la Russie et à l’Europe du Nord en passant par l’Iran. En contournant le canal de Suez, le trajet est 40 % plus court et 30 % moins cher que les itinéraires traditionnels, tant en distance qu’en temps.
Dans le cadre des récentes initiatives des pays à l’est de la mer Caspienne, les compagnies ferroviaires iranienne, kazakhe, turkmène et ouzbèke ont signé un nouvel accord de coopération en octobre 2025, afin de développer le transport ferroviaire international sur l’axe Chine-Kazakhstan-Ouzbékistan-Turkménistan-Iran.