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La bande de Gaza confrontée à une grave pénurie d’eau malgré le cessez-le-feu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une fillette récupère de l’eau de mer dans la zone d’al-Mawasi, 13 juillet 2025 ©Activestills

La destruction des puits par Israël et les restrictions persistantes sur l’approvisionnement en carburant entravent la remise en état du réseau d’approvisionnement en eau de Gaza, la bande de Gaza ne recevant que 15 % de ses besoins en eau.

Selon les autorités locales, la bande de Gaza continue de faire face à une grave crise de pénurie d’eau causée par la guerre génocidaire menée par Israël depuis deux ans et le blocus qui se poursuit malgré le cessez-le-feu.

Hosni Muhanna, porte-parole de la municipalité de Gaza, a déclaré qu’une grande partie de l’eau qui arrive actuellement à Gaza ne représente pas plus de 15 % des besoins réels de la bande de Gaza pour sa population de plus de deux millions d’habitants, soit environ 100 000 mètres cubes par jour.

Au cours de la guerre de deux ans, Israël a détruit la plupart des puits et l’usine centrale de dessalement a été mise hors service. 

Même avant le début de la guerre en octobre 2023, la plupart de l’eau à Gaza était impropre à la consommation en raison du blocus israélien.

En 2020, l’Unicef estimait que seulement 10 % de la population avait un accès direct à une eau potable propre et sûre, tandis que plus d’un million d’habitants, soit environ la moitié de la population, ne bénéficiaient d’aucune intervention en matière d’eau et d’assainissement.

La forte salinité de l’eau dans plusieurs zones de la bande de Gaza oblige des centaines de milliers de foyers à acheter de l’eau pour boire et se laver.

Au début de la guerre génocidaire israélienne, Yoav Gallant, alors ministre de la Guerre et recherché par la CPI pour crimes de guerre, a déclaré qu’« aucune électricité, aucune nourriture, aucune eau, aucun gaz » ne serait autorisé à entrer dans Gaza, aggravant ainsi la crise.

Le blocus total s’est accompagné d’attaques contre les réseaux d’approvisionnement en eau, les puits et les usines de dessalement.

Les responsables de la santé et les médias locaux ont fait état de niveaux drastiques de déshydratation chez de nombreuses personnes pendant la guerre.

Selon Muhanna, l’un des principaux obstacles à la réparation des infrastructures hydrauliques de Gaza est le manque de carburant et d’équipements essentiels, dont Israël continue d’interdire l’importation, en violation des termes du cessez-le-feu.

Il a ajouté que l’accumulation d’environ 260 000 tonnes de déchets complique encore davantage les efforts de reconstruction et constitue une grave menace pour l’environnement.

Le responsable de la municipalité de Gaza a indiqué que celle-ci avait perdu 134 véhicules et des équipements opérationnels essentiels nécessaires au nettoyage et à la reconstruction de la zone assiégée.

Il a souligné le besoin urgent de bulldozers, de compacteurs, de générateurs, de pompes et de carburant pour rétablir les services de base et empêcher une nouvelle détérioration des conditions de vie.

En septembre, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a estimé que les 250 000 bâtiments endommagés ou détruits par Israël à Gaza avaient produit environ 61 millions de tonnes de débris.

« Environ 15 % de ces débris pourraient présenter un risque relativement élevé de contamination par l’amiante, les déchets industriels ou les métaux lourds si les flux de déchets ne sont pas efficacement triés dès le début », a déclaré le PNUE.

Inger Andersen, directrice exécutive de l’agence, a averti que si la situation dans la bande de Gaza persistait, « elle laisserait un héritage de destruction environnementale qui pourrait affecter la santé et le bien-être de générations de résidents de Gaza ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV