Lors d’un discours prononcé à l’occasion de la « Semaine des Martyrs », Abdelmalik al-Houthi, leader du mouvement yéménite Ansarallah, a souligné l’importance du « jihad » dans l’histoire de l’Islam et a alerté sur les événements actuels de la région.
Il a dressé un constat sévère de l’impact des interventions de l’Occident, affirmant que les Américains ont eux-mêmes admis récemment avoir tué près de trois millions de personnes au cours des vingt dernières années, en majorité des musulmans.
Se focalisant sur la situation actuelle de Gaza, al-Houthi a dénoncé les violations répétées par Israël de l’accord de cessez-le-feu, déclarant que le régime sioniste n’a pas cessé son agression, ses meurtres et ses massacres à Gaza, même après l’accord de trêve, et ne respecte aucun engagement découlant des documents de cet accord.
Il a pointé du doigt la complicité des États-Unis, affirmant que les États-Unis, qui s’étaient engagés à veiller sur l’application de l’accord de cessez-le-feu, sont complices des crimes du régime sioniste, tout en considérant les autres garants comme « impuissants et incapables d’entreprendre la moindre action concrète ».
Le leader d’Ansarallah a également dénoncé l’insuffisance de l’aide humanitaire acheminée à Gaza, soulignant que la quantité d’aide livrée reste largement inférieure aux engagements pris dans le cadre de l’accord de trêve.
En ce qui concerne le Liban, al-Houthi a révélé que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) avait documenté 9 400 cas de violation israélienne des accords au Liban, ce qui illustre, selon lui, l’impunité systématique du régime sioniste.
Il a dénoncé une grande coalition militaire appuyant l’offensive israélienne, citant nommément les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni comme principaux fournisseurs d’armes, auxquels s’ajouteraient 26 autres pays participants à l’effort de guerre contre Gaza.
Face à cette configuration géopolitique, le leader d’Ansarallah a adopté une posture de défi affirmé : « Nous sommes sortis de ce conflit plus forts que jamais à tous les niveaux et nous nous orienterons résolument vers une nouvelle confrontation avec l’ennemi ».
Évoquant les récents crimes survenus au Soudan, al-Houthi a dénoncé ces événements tragiques les considérant comme des « crimes les plus odieux », les imputant aux puissances qui soutiennent Israël.
Il a établi un lien indissoluble entre la paix régionale et la question palestinienne : « Tant que l’occupation de la Palestine se poursuivra, la région ne connaîtra pas la paix ».