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Le Hamas et le Jihad islamique condamnent le projet de loi israélien autorisant l'exécution de prisonniers palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens gardent un véhicule transportant des détenus palestiniens aux yeux bandés à Gaza. (Photo d'archives d'AP)

Les mouvements de résistance palestiniens Hamas et Jihad islamique ont fermement condamné le projet de loi israélien autorisant l’exécution des prisonniers palestiniens, exhortant les Nations Unies à prendre des mesures immédiates pour bloquer cette législation controversée.

Dans un communiqué publié le lundi 3 novembre 2025, le Hamas a déclaré que « la soumission de cette loi à la Knesset pour une première lecture expose le visage hideux de l’occupation sioniste », soulignant que de telles mesures « constituent une grave violation du droit international, du droit international humanitaire et de la Troisième Convention de Genève ».

Lundi, la commission dite de « sécurité nationale » de la Knesset (Parlement israélien) a approuvé le projet de loi — proposé par le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir — autorisant la peine de mort pour les détenus palestiniens. Le projet de loi stipule que la peine capitale sera imposée à toute personne qui, intentionnellement ou par indifférence, a causé la mort d’un Israélien pour des motifs racistes, de haine ou dans l’intention de nuire au régime. Cette loi ne s’appliquerait pas à un Israélien qui tuerait un Palestinien dans des circonstances similaires.

Ben-Gvir réclame depuis longtemps une loi autorisant l’exécution de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le mouvement de résistance a exhorté les Nations Unies, la communauté internationale et les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme compétentes à « prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ce crime brutal ».

Il a aussi exigé « la formation de comités internationaux chargés de pénétrer dans les centres de détention, d’examiner les conditions de détention des prisonniers palestiniens et de dénoncer les atrocités qui y sont commises ».

Le Hamas a également appelé à faire pression pour la libération immédiate des détenus palestiniens, face aux informations effroyables faisant état de violations commises à leur encontre.

Le mouvement de résistance Jihad islamique a fait écho à la déclaration du Hamas. Pour lui aussi, le projet de loi « représente une nouvelle violation de toutes les chartes internationales et des normes humanitaires, et son approbation constitue un crime de guerre dans le cadre du génocide que l’occupation [israélienne] continue de perpétrer contre notre peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée ».

Le groupe a averti que cette loi entraînerait l’exécution massive de milliers de prisonniers palestiniens. Il a juré de « ne ménager aucun effort » pour contrer les politiques agressives de l’ennemi à l’encontre des prisonniers et de l’ensemble du peuple palestinien.

Le projet de loi controversé pourrait être examiné en première lecture au Parlement dès mercredi.

S’adressant plus tôt dans la journée à la commission de la Knesset, le coordinateur israélien pour les captifs et les disparus, Gal Hirsch, a déclaré avoir eu une discussion avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avant le débat, et que tous les deux s’étaient mis d’accord sur l’introduction de la nouvelle loi.

Gal Hirsch s’était initialement opposé au projet de loi, craignant qu’il n’entrave la libération des prisonniers israéliens détenus à Gaza. Mais maintenant que tous les prisonniers encore en vie sont rentrés chez eux suite à un accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis, son opposition est devenue « sans objet », selon les médias israéliens.

Si elle était adoptée, cette loi constituerait la première loi israélienne officielle autorisant la peine de mort pour les Palestiniens depuis la fondation du régime d’occupation, renforçant ainsi son système d’apartheid et de répression.
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV