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Le « Sudan Doctors Network » accuse les FSR de détenir des milliers de civils à El-Fasher et de bloquer leur évacuation

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Destruction d’un marché aux bestiaux à El-Fasher, la capitale de l’État du Darfour-Nord au Soudan. ©AFP

Une organisation médicale soudanaise a accusé dimanche les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire, de détenir des milliers de civils dans la ville d’El-Fasher, capitale du Darfour-Nord, tout en bloquant leur évacuation.

Dans un communiqué cité par l'agence de presse Anadolu, le Sudan Doctors Network (Réseau des médecins soudanais) a affirmé que le groupe rebelle « continue de retenir des milliers de civils à l’intérieur de la ville d’El-Fasher et les empêche de partir après avoir confisqué tous les moyens de transport servant à évacuer les déplacés ».

Le communiqué précise que la milice a refoulé des habitants tentant de fuir, parmi lesquels figuraient des personnes blessées par balles et d’autres souffrant de malnutrition.

Le réseau a décrit la situation dans la ville comme « extrêmement critique », évoquant une grave pénurie de médicaments et un manque sévère de personnel médical, certains soignants étant encore détenus ou portés disparus après avoir été enlevés par les FSR.

Il a appelé à « la libération immédiate de tous les civils, à l’ouverture de couloirs sécurisés pour leur évacuation et à l’autorisation pour les organisations humanitaires d’inhumer les corps toujours éparpillés en périphérie de la ville ».

Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher et commis des « massacres » contre des civils, selon des organisations locales et internationales, qui mettent en garde contre un risque de partition durable du Soudan.

Mercredi, le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemedti, a reconnu que des « violations » avaient été commises par ses troupes à El-Fasher, tout en affirmant que des comités d’enquête avaient été mis en place.

Alors que l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé qu’au moins 460 personnes ont été tuées dans une maternité de la ville, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme dit avoir reçu « des témoignages effroyables faisant état d’exécutions sommaires, de massacres, de viols, d’attaques contre des travailleurs humanitaires, de pillages, d’enlèvements et de déplacements forcés » perpétrés par les paramilitaires.

Depuis le 15 avril 2023, l’armée soudanaise et les FSR s’affrontent dans un conflit que les médiations régionales et internationales n’ont pas réussi à résoudre. Cette guerre a fait quelque 20 000 morts et provoqué le déplacement de plus de 15 millions de personnes à l’intérieur et hors du pays, selon les Nations unies et des sources locales.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV