La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré, samedi 1er novembre, que Moscou condamnait le recours excessif à la force militaire lors des opérations prétendument anti-drogues menées par les États-Unis dans les Caraïbes.
« Nous condamnons fermement le recours disproportionné à la force militaire dans le cadre des opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants », a précisé Zakharova dans un communiqué émis par le ministère russe des Affaires étrangères.
Elle a souligné que ces actes constituaient une violation des lois américaines et du droit international.
Zakharova a ajouté : « Il ne semble guère approprié de commenter chaque information circulant dans les médias américains concernant la coopération entre la Russie et le Venezuela. Les relations bilatérales entre Moscou et Caracas se développent de manière stable dans le cadre d’un partenariat stratégique, indépendamment de facteurs extérieurs, et couvrent des domaines d’intérêt mutuel. »
ٍElle a réaffirmé le « soutien indéfectible » de la Russie au Venezuela dans la défense de sa souveraineté nationale.
Dans ce droit fil, il est à rappeler que, le 23 octobre, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, avait confirmé que son pays possédait 5 000 missiles Igla-S de fabrication russe, déployés sur des sites de défense afin de protéger son espace aérien de toute menace extérieure.
Maria Zakharova a conclu que son pays prônait le maintien de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix. Elle a mis l’accent sur la nécessité de prendre des mesures pour désamorcer les tensions et promouvoir des solutions constructives aux problèmes existants, dans le plein respect du droit international.
Le Commandement Sud a mené au moins quinze attaques de ce type dans les Caraïbes et dans le Pacifique Est depuis début septembre, faisant au moins 61 morts. La plus récente de ces attaques est commise ce samedi 1ᵉʳ novembre.
Dans un communiqué publié sur la plateforme X, le secrétaire américain à la Guerre, Peter Brian Hegseth, a annoncé que le Commandement Sud des États-Unis avait mené une frappe meurtrière contre un navire qu’il a accusé de transporter de la drogue.
Le nombre de ces frappes a fortement augmenté ces derniers jours, passant d’une attaque toutes les quelques semaines à deux frappes contre des navires de passage au cours des trois derniers jours.
Toutefois, les États-Unis n’ont fourni aucune preuve à l’appui de leurs accusations de trafic de drogue, que le Venezuela a catégoriquement rejetées.
La présence militaire croissante des États-Unis a intensifié les craintes d’une tentative imminente de Washington de déstabiliser, voire d’envahir le Venezuela sous de faux prétextes.
En réponse, le gouvernement vénézuélien a décrété l’état d’urgence nationale, renforcé ses forces armées et mobilisé la milice nationale pour faire face à une « agression militaire non provoquée » des États-Unis.