Un haut responsable parlementaire iranien souligne que l’Iran et la Russie, « deux pays frères », s’opposent aux politiques arrogantes et unilatérales de l’Occident.
Mohsen Zanganeh, qui dirige une délégation parlementaire iranienne à Moscou, a fait cette remarque vendredi 31 octobre lors d’une rencontre avec le vice-président de la Douma d’État russe, Boris Aleksandrovitch Chernyshov.
« L’Iran et la Russie entretiennent des relations étroites depuis longtemps, et ces liens se sont encore renforcés ces dernières années », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le Parlement iranien envisage d’allouer les fonds nécessaires dans le budget de l’année prochaine à la mise en œuvre de projets d’infrastructures conjoints, notamment le corridor Nord-Sud.
M. Zanganeh a également salué l’expansion de la coopération bancaire entre l’Iran et la Russie et la connexion de leurs réseaux interbancaires, permettant l’utilisation de leurs cartes bancaires dans le réseau de guichets automatiques des deux pays.
Le niveau des échanges commerciaux bilatéraux reste inférieur aux capacités des deux pays, mais qu’il « peut être multiplié », a-t-il affirmé.
Le député iranien a suggéré que l’échange d’expériences entre Téhéran et Moscou en matière de lutte contre les sanctions et de maintien de la valeur de leurs monnaies nationales pourrait servir de modèle à d’autres pays.
Le 2 octobre, l’Iran et la Russie ont officiellement commencé à mettre en œuvre un traité de partenariat stratégique global de 20 ans, signé par le président iranien Massoud Pezeshkian et son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou le 17 janvier 2025.
Cet accord marque une étape importante vers l’approfondissement des relations bilatérales entre les deux pays dans divers domaines.
M. Chernyshov a déclaré pour sa part que la Russie attachait une importance particulière au renforcement de la coopération parlementaire avec l’Iran.
Il a déclaré que les relations entre Téhéran et Moscou étaient fondées sur la confiance et le respect mutuels, et que des pourparlers constructifs se poursuivaient entre les deux parties à divers niveaux.
Les deux pays adoptent une position coordonnée et similaire sur la scène internationale, notamment face aux politiques des États-Unis et de l’Occident, toujours selon le parlementaire russe.
Le député de la Douma a également exprimé la volonté de la Russie d’échanger des points de vue avec l’Iran sur les questions économiques et bancaires, notamment les transactions financières, la lutte contre les sanctions et la gestion de l’inflation.
Il a déclaré que la croissance économique de la Russie se classe actuellement au premier rang des pays européens, soulignant que la coopération entre Téhéran et Moscou servira leurs intérêts communs.
L’Iran et la Russie sont tous deux soumis à une série de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux, qui restreignent leur accès aux services bancaires et financiers internationaux.
Le gouverneur de la Banque centrale d’Iran (BCI), Mohammad Reza Farzin, a déclaré en novembre dernier que le pays avait complètement retiré le dollar américain de ses transactions commerciales avec la Russie.
Les deux pays ont également mis en place des accords de règlement financier afin d’éviter le recours au système bancaire SWIFT, basé sur le dollar, a-t-il indiqué.
