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La force du Liban réside dans la Résistance, les États-Unis ne sont pas un médiateur neutre (Secrétaire général du Hezbollah)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, prononce un discours le 31 octobre 2025.

Le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a souligné que la Résistance constitue la force du Liban, notant que les États-Unis ne sont pas un médiateur neutre entre le Liban et Israël en raison de leur silence face aux milliers de violations israéliennes du cessez-le-feu.

Malgré les prétentions de Washington selon lesquelles il cherche à soutenir l’indépendance du Liban, « l’expérience a montré qu’il n’est pas un médiateur neutre ; il est plutôt le principal soutien de l’agression [israélienne] », a déclaré le cheikh Qassem vendredi lors d’un événement local à Beyrouth.

Le secrétaire général du Hezbollah a ajouté : « Les États-Unis n’ont apporté rien de bon au Liban », faisant référence à leur silence sur les 5 000 cas de violations israéliennes de l’accord du cessez-le-feu négocié par les États-Unis et sur la mort de civils lors de ces frappes.

« Nous n’avons entendu aucune condamnation ni aucun appel à l’adresse d’Israël pour qu’il cesse ses attaques. Au contraire, les États-Unis ne font que justifier ces violations », a déclaré Qassem.

Il a fait remarquer que Washington avait toujours fait pression sur le Liban pour le priver « de sa force, de sa liberté et de son indépendance » afin de servir les intérêts d’Israël.

« Chaque fois qu’un envoyé américain se rend au Liban ou qu’un responsable américain fait une déclaration, nous constatons une intensification significative des attaques. »

Il a également critiqué les propos tenus par des responsables américains concernant l’ordre donné par le président libanais à l’armée de faire face à toute incursion israélienne, interrogeant : « Défendre le pays et renforcer la souveraineté est-il devenu un crime ? »

Qassem a salué la décision du président Joseph Aoun, exhortant le gouvernement à discuter d’un plan d’appui à l’armée libanaise afin qu’elle puisse faire face à l’agression israélienne, et à fixer un calendrier pour atteindre cet objectif au Sud-Liban.

« Le gouvernement porte la responsabilité première de la souveraineté nationale — il doit l’atteindre en expulsant l’ennemi israélien, en libérant le territoire, en reconstruisant [le pays] et en libérant les prisonniers », a-t-il souligné, notant que la réalisation de ces objectifs ouvrira la voie à la stabilité et à la prospérité du Liban.

Alors que les États-Unis et Israël appellent au désarmement du Hezbollah, Qassem a souligné que la Résistance libanaise vise à protéger la patrie et que « nous n’accepterons pas que le Liban soit dépouillé de sa force au profit d’Israël ».

Il a fait remarquer qu’Israël cherche à déposséder le Liban de ses forces afin de réaliser le projet du « Grand Israël », ajoutant qu’« aucun patriote au Liban n’accepterait cela ».

En août, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il se sentait profondément lié à « cette vision » d’un « Grand Israël », faisant référence aux territoires palestiniens occupés par Israël ainsi qu’à certaines parties de l’Égypte, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban, et l’a décrite comme « une mission historique et spirituelle ».

Le cheikh Qassem a appelé à faire pression sur Israël pour qu’il respecte l’accord de cessez-le-feu conclu en novembre dernier, affirmant que tout nouvel accord ne ferait qu’absoudre Israël et relancer son agression.

Il a souligné que les attaques israéliennes visaient à empêcher les Libanais de retourner dans leurs villes natales, exhortant les autres composantes de la société libanaise à s’unir pour faire face à l’agression israélienne.

Le cheikh Qassem a souligné l’importance du respect de l’accord de Taëf, négocié à Taëf en Arabie saoudite en 1989, qui a mis fin à la guerre civile au Liban.

Il a souligné que la libération du territoire, l’expulsion de l’ennemi israélien et la solidarité nationale constituent les principes fondamentaux de l’accord. « L’avenir appartient à ceux qui possèdent la terre. L’occupation est temporaire : ceux qui résistent récupèrent leur terre, tandis que ceux qui capitulent la perdent. »

Israël et le Hezbollah libanais ont convenu d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre 2024. Aux termes de cet accord, Tel-Aviv était tenu de se retirer complètement du territoire libanais, mais a maintenu des forces stationnées sur cinq sites, en violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et des termes de l’accord de novembre dernier.

Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, Israël a violé l’accord à de nombreuses reprises en menant des attaques répétées sur le territoire libanais. Les autorités libanaises ont averti que ces violations du cessez-le-feu par le régime menacent la stabilité nationale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV