Un groupe de surveillance anti-colonisation rapporte que les autorités israéliennes ont érigé près de 1 000 barrières à travers la Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre génocidaire à Gaza, restreignant davantage les déplacements des Palestiniens et aggravant leurs difficultés quotidiennes sous le régime militaire.
La Commission de résistance à la colonisation et au mur (CRRC) a indiqué ce jeudi 30 octobre que 916 portes, points de contrôle et murs ont été érigés dans la région depuis début octobre 2023, date à laquelle la guerre génocidaire contre Gaza a commencé.
L'organe gouvernemental palestinien officiel — affilié à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) — a indiqué que 916 portes, postes de contrôle et murs ont été installés depuis octobre 2023, notant ainsi que ces portes métalliques, parfois gardées par des soldats, bloquent de nombreuses entrées de villages et de villes, et leurs horaires d’ouverture, selon les habitants, sont irréguliers, certaines restant fermées pendant des jours.
Les habitants du village d'Aboud ont déclaré que les portes sont fermées quotidiennement de 6h00 (04h00 GMT) à 9h00, empêchant les étudiants d'atteindre l'université et les citoyens d'aller travailler.
« Dans les circonstances actuelles, tout est bloqué. Tout est à l’arrêt », a déclaré un habitant du village de Deir Dibwan.
Environ trois millions de Palestiniens sont désormais contraints de faire de longs détours, souvent plus d’une heure, pour des trajets qui ne devraient normalement pas prendre plus de 20 minutes. Pour un habitant, cela traduit une stratégie israélienne visant à saper le sentiment de sécurité de la population.
Les Nations Unies signalent qu’au cours des deux premières semaines de septembre, 18 portes ont été installées en Cisjordanie.
Ces portails et barrières (monticules de terre, blocs de béton) entravent la circulation et l’accès aux services essentiels comme la santé et l’éducation. Des barrières sont placées au milieu des routes pour empêcher les véhicules de les contourner.
Alors qu’Israël prétend que ces restrictions visent les « terroristes », les Palestiniens les perçoivent comme une punition collective et un effort plus vaste pour réprimer la Résistance.
Selon l'agence de presse palestinienne officielle WAFA, les forces israéliennes et les colons illégaux se sont récemment livrés à une série d'incidents violents à travers la Cisjordanie, perturbant ainsi la récolte des olives à Kafr Thulth et visant les chèvres des bergers palestiniens.
À Farata, les oléiculteurs sont depuis peu la cible d'attaques, des colons tirant à balles réelles. De plus, l'armée israélienne soutient et renforce activement les tentatives des colons contre les récolteurs.
Le ministère palestinien de la Santé indique que, depuis le début de la guerre israélienne, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués et plus de 10 000 blessés par l’armée d’occupation et des colons illégaux.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, les biens palestiniens ont été ciblés plus de 2 400 fois au cours des deux dernières années, entraînant le déplacement d’au moins 3 055 personnes.
En juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a statué que l'occupation par Israël du territoire palestinien était illégale et a exhorté à l'évacuation de toutes les colonies de Cisjordanie et d'al-Quds Est.
