Un correspondant d’Al-Alam à Khartoum a rapporté le meurtre d’environ 2 000 habitants de la ville d’El-Fasher pour des raisons ethniques et tribales par les Forces de soutien rapide (FSR).
Il a souligné que l’armée soudanaise, selon le général Abdel Fattah al-Burhan, se prépare à une nouvelle phase du conflit pour libérer les villes d’El-Fasher et de Bara, où les Forces de soutien rapide ont également commis des massacres.
Le journaliste d’Al-Alam, Tariq Abou Shoura, a souligné la situation humanitaire critique à El-Fasher et a ajouté : « De nombreux habitants de la ville ont été contraints de migrer vers la ville de Tawilah, à 60 kilomètres de la capitale de l’État du Darfour du Nord. »
Il a ajouté : « Les déplacés sont confrontés à des conditions humanitaires difficiles sur leur chemin vers Tawilah, notamment à des violences telles que la torture, le viol et le meurtre. »
Le journaliste d’Al-Alam a souligné : « Ceux qui sont restés à El-Fasher n’ont pas survécu non plus, et beaucoup d’entre eux ont été tués. Le Comité d’urgence et le Comité de résistance de la ville ont confirmé ce chiffre. »
Il a déclaré que la raison de la plupart des meurtres était ethnique et tribale, et non politique, et que les Forces de soutien rapide (FSR) avaient déclenché une sorte de vengeance ethnique et tribale dans la ville en raison de la perte des milliers de personnes.
Il a également déclaré que la situation humanitaire restait désastreuse non seulement à El-Fasher, mais aussi dans la ville de Barra, au Kordofan du Nord. La violation des droits de l’homme continuait d’être généralisée contre des civils innocents, et même les zones voisines, comme Ahmed, étaient le théâtre d’actes de violence de la part des FSR.
Abou Shura a noté que les FSR avaient apparemment l’intention d’avancer vers la ville d’al-Abyad. Cependant, le général Al-Burhan a clairement indiqué que le retrait des FSR de certaines zones n’était pas volontaire et aurait de conséquences importantes.
Il a souligné que l’armée soudanaise, selon son commandant, ne laisserait pas ces zones sous le contrôle des FSR et se préparait à une nouvelle phase d’opérations militaires. Selon lui, bien que les affrontements aient pris fin, la guerre n’est pas encore terminée.