Un haut conseiller militaire du Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a déclaré que les « corridors émergents » représentent une arène stratégique majeure dans les relations internationales, soulignant une nouvelle forme de concurrence qu'il appelle la « guerre des corridors ».
Lors de la sixième réunion du comité scientifique de la conférence « Basij, développement et sécurité durable dans le sud-est de l'Iran », lundi 27 octobre, le général de division Yahya Rahim Safavi a souligné l'importance croissante de la position géopolitique de l'Iran.
« Le monde est aujourd'hui engagé dans une nouvelle forme de concurrence : la « guerre des corridors », une rivalité définie par les voies ferrées, maritimes et de transit », a déclaré le général Safavi, ancien commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Il a noté que dans ce domaine, « les pays dotés d'une géographie stratégique et d'une sécurité publique solide seront les principaux acteurs ».
La guerre des corridors, a-t-il ajouté, « reflète une concurrence civilisationnelle entre l’Est et l’Ouest ; et l’Iran, avec sa position unique reliant l’Est à l’Ouest et le Nord au Sud, peut servir de nouvel axe d’équilibre régional [de puissance] ».
La situation géographique particulière de l'Iran, situé le long des corridors internationaux Nord-Sud et Est-Ouest, reliant l'Asie de l’Ouest à l'Asie de l'Est et à l'Europe, a offert au pays un point de transit unique.
Le réseau ferroviaire iranien relie le pays à des points stratégiques : à l'ouest la Turquie et l'Europe ; au nord-ouest l'Azerbaïdjan ; au nord la mer Caspienne et le Turkménistan, le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan et la Russie ; au nord-est le Turkménistan et l'Asie centrale, la Russie et la Chine ; au sud-est le Pakistan ; et au sud le golfe Persique et les eaux internationales.
Plus loin dans ses propos, le haut conseiller militaire du Leader a souligné que le sud-est de l'Iran, et plus particulièrement la province du Sistan-et-Baloutchistan, est au cœur de cette concurrence, avec son immense potentiel pour assurer l'avenir économique du pays, servant d'alternative viable au pétrole.
« Le renforcement des infrastructures de développement, l’amélioration de la sécurité durable et l’activation des capacités locales remodèleront les interactions de la région », a-t-il ajouté.
Le général Safavi a, par ailleurs, précisé que la conférence vise à aller au-delà des « plans théoriques » en fournissant des « solutions scientifiques et pratiques pour activer les diverses capacités de la région », soulignant une exigence publique pour que toutes les institutions participantes présentent des solutions pratiques et réalisables.