Les boycotts académiques visant Israël ont été multipliés par trois au cours de la dernière année, dans le sillage des deux années d’attaques et du génocide mené par Israël contre la bande de Gaza.
Selon le quotidien israélien Haaretz, près d’un millier de boycotts académiques ont été enregistrés dans le monde au cours de ces deux années d’offensive contre la Palestine.
Ces boycotts, menés par des universités étrangères, des associations professionnelles, des groupes de recherche et des universitaires indépendants, représentent un triplement du nombre observé l’année précédente.
Le journal rapporte que plusieurs éminents universitaires estiment qu’il s’agit de la plus grave vague de boycotts jamais subie par Israël.
Le cabinet de Netanyahu, pour sa part, n’aurait pris aucune mesure concrète face à cette situation. Un chercheur cité par Haaretz a averti que la recherche scientifique israélienne risquait de s’effondrer.
Le recteur de l’Université de Tel-Aviv, Ariel Porat, a reconnu que les institutions israéliennes traversaient « la période la plus difficile de leur histoire académique », tout en ajoutant : « Nous espérons une amélioration après la fin de la guerre, mais la perception négative d’Israël persiste. »
Haaretz précise qu’une quarantaine d’universités étrangères ont entièrement ou partiellement mis fin à leur coopération avec Israël au cours des deux dernières années. L’Association des présidents d’universités israéliennes a d’ailleurs mis en place un comité chargé de suivre ces boycotts et d’y répondre par la voie diplomatique.
Ces boycotts illustrent l’isolement grandissant d’Israël, qui ne se limite plus au domaine académique, mais touche également les sphères politique, culturelle et sportive. Plusieurs compétitions internationales ont ainsi vu des équipes israéliennes exclues ou boycottées.
En septembre 2025, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a reconnu que l’entité faisait face à « une forme d’isolement » international.
Cet isolement et les boycotts qui l’accompagnent découlent des attaques israéliennes contre Gaza, menées avec le soutien des États-Unis depuis le 7 octobre 2023 et qui se sont poursuivies pendant deux ans.
Durant ces attaques, au moins 68 527 Palestiniens ont été tués, 170 395 blessés, et 90 % des infrastructures de Gaza détruites, selon des estimations préliminaires.
Les premières évaluations chiffrent les pertes matérielles directes à environ 70 milliards de dollars.