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Le point sur l’enquête qui confirme qu'Abu Akhleh a été délibérément visée par Tsahal

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Shireen Abu Akleh, journaliste palestinienne d'Al Jazeera a été tuée en martyr par les forces israéliennes alors qu'elle couvrait un raid de l'armée sur le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, le 11 mai 2022.

La conclusion américaine sur la mort de la célèbre journaliste Shireen Abu Akleh, divise les responsables américains, écrit le New York Times. Un colonel américain a exprimé publiquement que les conclusions officielles concernant le meurtre de la journaliste américano-palestinienne en 2022 ont été édulcorées pour apaiser Israël.

Le colonel Steve Gabavics, officier de police américain et ancien commandant de la prison de Guantanamo Bay, a déclaré au journal américain que le soldat israélien responsable du tir mortel avait délibérément visé Abu Akleh.

L’éminente journaliste de 51 ans a été tuée alors qu’elle couvrait les affrontements entre les troupes israéliennes et les combattants de la Résistance palestinienne dans le camp de réfugiés de Jénine, le 11 mai 2022. Elle portait alors un gilet marqué « Presse » et un casque.

Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital de Jénine dans un état critique, où elle a été déclarée morte peu de temps après, selon le ministère palestinien de la Santé.

Ali Samoudi, un autre journaliste palestinien de la chaîne Al Jazeera, a été hospitalisé dans un état stable après avoir reçu une balle dans le dos.

L’armée israélienne a d’abord accusé les combattants palestiniens, mais après une enquête, elle a reconnu plus tard qu’elle avait très probablement été tuée par un soldat qui l’avait « mal identifiée ».

Le colonel Gabavics accuse l’administration de l’ancien président américain Joe Biden d’avoir adouci ses propres conclusions pour éviter un différend diplomatique avec le régime de Tel-Aviv et ce, malgré des preuves évidentes que la journaliste a bel et bien été tuée délibérément.

Il a également déclaré que lorsque l’enquête américaine n’a pas conclu que les tirs étaient intentionnels, lui et d’autres enquêteurs ont été tout simplement stupéfaits par la version publique des faits. 

Gabavics soutient que les communications radio, le positionnement des forces israéliennes et la précision des tirs indiquent qu’Abu Akleh a été délibérément visée.

Gabavics qui travaillait alors au Bureau du coordinateur des affaires de sécurité des États-Unis, a cité des preuves montrant que les soldats israéliens savaient parfaitement que des journalistes étaient présents et pouvaient clairement voir leurs inscriptions « Presse » depuis là où ils se trouvaient.

Il a également soutenu que la séquence de coups de feu ayant tué Abu Akleh et blessé d’autres personnes ne permettait pas de conclure à un tir accidentel.

Tous les responsables impliqués n’étaient pas du même avis. Le supérieur de Gabavics à l’époque, le lieutenant-général Michael Fenzel, a déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour prouver une attaque intentionnelle.

Un documentaire diffusé plus tôt cette année par Zeteo News a identifié le capitaine Alon Scagio, un tireur d’élite de 20 ans de l’unité de commando Duvdevan à l’époque, comme le tireur présumé derrière la fusillade meurtrière.

Scagio a été tué par un engin explosif improvisé à Jénine en 2023 à l’âge de 22 ans.

La mort en martyr d’Abou Akleh a suscité une condamnation généralisée de la part des gouvernements, des organisations de défense des droits de l’homme, des groupes de défense des médias et des mouvements de résistance du monde entier.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV