Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a appelé les Nations Unies à être le véritable représentant des droits de toutes les nations tout en louant les principes de l’organisation. Il a condamné l'agression américano-israélienne contre l’Iran en juin dernier, la partialité du Conseil de sécurité et les violations répétées du droit international.
Le 24 octobre, 80 ans jour pour jour marquait l'entrée en vigueur de la Charte des Nations Unies. Pour célébrer le 80e anniversaire des Nations Unies et la Journée des Nations Unies, l'Iran s'est joint ce lundi 27 octobre à d'autres pays du monde. Lors d’une cérémonie à cet effet, le porte parole de la diplomatie iranienne a tenu un discours à Téhéran lors duquel il a expliqué que la sauvegarde de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que le développement de relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité des droits et de l'autodétermination des peuples, étaient définis comme les principaux objectifs de l'ONU.
Esmaïl Baghaï a déploré que les principes de l’ONU – depuis sa création – aient été soumis à « des violations, des interprétations arbitraires et des abus répétés » par des puissances incapables de se libérer d’une « mentalité coloniale et d’une illusion de supériorité ».
Il a dressé un tableau du paysage mondial actuel « marqué par des guerres sans fin, une injustice généralisée et une dignité humaine victime de la cupidité et du racisme ».
« L’unilatéralisme militant » qui guide les États-Unis et leurs alliés, a plongé le monde dans « l’insécurité et un chaos sans précédent ».
« Sans aucun doute, les États-Unis et certains de leurs alliés sont les plus grands violateurs des principes et des objectifs de la Charte des Nations Unies », a-t-il estimé.
Le génocide dans les territoires palestiniens occupés et les attaques militaires du régime israélien contre plusieurs pays, les actes terroristes et l’occupation de terres souveraines, le tout avec le « soutien total et la complicité » des États-Unis et de certains gouvernements européens, ont ouvert le champ à une « impunité absolue ».
Le diplomate iranien a également condamné les « actions provocatrices et les menaces continues » des États-Unis contre le Venezuela, Cuba, la Colombie, le Nicaragua, le Brésil et d’autres pays des Caraïbes et d’Amérique latine, affirmant qu’elles sont contraires à la paix et à la sécurité internationales.
L'échec de l'ONU lors de l'attaque américano-israélienne contre l'Iran
L'agression américano-israélienne contre l'Iran en juin 2025 a causé la mort d’au moins 1 064 personnes à travers le pays, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils. A ce sujet, M. Baghaï a souligné : « Notre pays a été attaqué par le régime sioniste et les États-Unis sans aucune justification. Dans cette épreuve, les Nations Unies ont manqué à leur devoir. »
Il a également noté que le Conseil de sécurité, « en raison de l’influence des États-Unis, n’a pas été en mesure de publier ne serait-ce qu’une brève déclaration condamnant cette agression ».
« Cette même situation a été observée lors d’autres événements plus récents, notamment lorsque trois pays européens ont décidé de réimposer des sanctions levées contre l’Iran dans le cadre de son programme nucléaire », a-t-il ajouté.
Malgré des préjugés évidents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et d’autres organes, et des « résolutions illégales et oppressives » contre l’Iran, le pays n’a jamais violé la Charte de l’ONU au mépris de ses principes », a-t-il indiqué.« Nous n'avons jamais considéré les Nations Unies comme un organisme inefficace », a-t-il déclaré, contrastant l'approche de l'Iran avec des actions telles que menacer les juges de la Cour internationale ou désigner le Secrétaire général comme persona non grata.
« Ce n'est pas le moment de reculer ou de stagner. Nous croyons en la justice et nous avons foi en une Organisation des Nations Unies qui représente véritablement les droits des nations », a-t-il souligné.
