Les forces israéliennes ont lancé de nouvelles attaques contre plusieurs villages et villes de la province syrienne de Quneitra, dans le sud-ouest du pays, y installant des points de contrôle et fouillant des civils, malgré les négociations en cours entre Tel-Aviv et le régime de Hayaat Tahrir al-Cham (HTC) en Syrie sur un « accord de sécurité ».
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que les troupes israéliennes ont bloqué, samedi 25 octobre, la route reliant les villes de Taranja et Hadr, dans la périphérie nord de la province, et y ont établi un point de contrôle mobile.
Des sources locales ont également indiqué que des hélicoptères militaires israéliens ont survolé la zone.
Deux véhicules militaires avec plusieurs soldats à bord, se sont dirigés vers la base de Tel Ahmar, dans le sud de Quneitra, dans une escalade évidente des activités militaires israéliennes le long des lignes de front avec le territoire syrien.
Trois chars et plusieurs véhicules ont été déployés près du point de contrôle d'al-Saqry tandis que quatre chars, accompagnés de plusieurs véhicules militaires, ont avancé vers la ville d'al-Samdaniya.
Les forces israéliennes ont aussi établi un poste de contrôle mobile sur la route reliant le village de Jabah à la ville de Khan Arnabah avant d'y procéder à la fouille des passants. Aucune arrestation n'a été signalée pour l'instant.
Parallèlement, deux chars israéliens ont pénétré dans la ville d'al-Hamidiya, au centre de Quneitra.
Ces derniers mois, les régimes israélien et syrien de HTC ont entamé des discussions directes visant à mettre fin aux agressions israéliennes contre la Syrie et à conclure un prétendu accord de sécurité.
Israël a mené des attaques répétées sur le territoire syrien après la chute du gouvernement de l'ancien président Bachar al-Assad à la fin de l'année dernière.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a même ordonné à ses forces de progresser davantage en territoire syrien et de s'emparer de plusieurs sites stratégiques.
Israël a ainsi étendu son occupation de la Syrie, en prenant le contrôle de la zone tampon séparant le plateau du Golan occupé du reste de la Syrie, violant ainsi un accord de désengagement conclu en 1974.
Les experts estiment que l'inaction du régime HTC, combinée à ses gestes en faveur de la normalisation avec le régime de Tel-Aviv, a encouragé Israël à étendre son occupation du territoire syrien et à intensifier ses frappes aériennes sur le pays.