La candidate indépendante de gauche et fervente défenseure de la cause palestinienne, Catherine Connolly, a été donnée gagnante de l’élection présidentielle en Irlande, ce samedi 25 octobre. L’ex-avocate de 68 ans devient ainsi la troisième femme à la tête du pays.
Les résultats initiaux, encore incomplets, montrent que Mme Connolly a recueilli plus de 60 % des voix.
Pour la première fois depuis 1990, seuls deux candidats, deux femmes, briguaient la présidence irlandaise : Catherine Connolly, une députée indépendante soutenue par les partis d’opposition de gauche, et Heather Humphreys. Dès samedi matin, Catherine Connolly s’est félicitée des premiers résultats. « Je suis absolument ravie », a-t-elle dit, remerciant tous ses soutiens.
Heather Humphreys, son unique rivale et membre du parti centriste Fine Gael, a concédé sa défaite ce samedi après-midi après que les premiers résultats ont montré que la candidate de gauche disposait d’une énorme avance pour succéder pour 7 ans au président sortant, Michael D. Higgins.
« Catherine sera la présidente de nous tous, elle sera ma présidente et je lui souhaite vraiment le meilleur », a déclaré Mme Humphreys.
Mme Connolly a été également félicitée par Simon Harris, le vice-Premier ministre irlandais, lui aussi du Fine Gael, pilier de la coalition de centre-droit au pouvoir. « Je lui souhaite tout le succès possible », a-t-il déclaré.
Connolly a été soutenue par l’ensemble de l’opposition dominée par la gauche, dont les sociaux-démocrates, le Parti travailliste et le Sinn Féin, qui avait décidé de ne pas présenter son propre candidat.
Pendant sa campagne, Connolly, députée depuis 2016, a vivement critiqué l’Union européenne et les États-Unis, et a dénoncé les projets de l’UE visant à augmenter les dépenses militaires.
Une voix pro-palestinienne de premier plan au Parlement irlandais, elle a également critiqué ouvertement Israël pour son offensive sanglante à Gaza et affirmé que le Hamas fait partie intégrante du peuple palestinien. Catherine Connolly a milité pour la reconnaissance de l’État palestinien par son pays en 2024.
Très critique d’Israël, elle a dit qu’elle se rendrait en Palestine si elle était élue et a condamné « le génocide perpétré par le régime israélien dans la bande de Gaza.
Ses positions tranchées sur des sujets tels que la politique étrangère, le logement, les droits des travailleurs et la limitation des dépenses de défense pourraient provoquer des tensions avec le gouvernement, une coalition dominée par les deux grands partis de centre droit, le Fianna Fail et le Fine Gael.