TV

Les États-Unis déploient le plus grand porte-avions du monde dans les Caraïbes en pleine escalade avec le Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-avions l'USS Gerald R. Ford, photographié en mer Méditerranée orientale en 2023. ©Reuters/Illustration

Les États-Unis ont décidé de déployer l'USS Gerald R. Ford, le plus grand porte-avions du monde, et cinq destroyers d'accompagnement dans la mer des Caraïbes. Une escalade que le Venezuela a condamné, la qualifiant de provocatrice, d'imprudente et d’illégale.

Cette décision, qui marque l'un des renforcements navals américains les plus agressifs dans l'hémisphère depuis des décennies, a été annoncée ce vendredi  24 octobre par un porte-parole du Pentagone.

Ce responsable a affirmé que l'intervention régionale accrue des États-Unis visait à « détecter, surveiller et perturber les acteurs et activités illicites », dans le cadre de la prétendue opération anti-drogue annoncée en septembre.

Cette décision a fait craindre une tentative imminente de déstabilisation, voire d'invasion, du Venezuela sous de faux prétextes.

Des analystes et des observateurs internationaux ont également averti que l'ampleur du déploiement dépasse largement les opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants.

Le groupe d'attaque Gerald Ford rejoindra les quelque 6 000 marins américains déjà stationnés à bord de huit navires de guerre dans la région, portant le total des effectifs militaires américains dans la zone à plus de 10 000.

Cette escalade intervient alors que le président américain Donald Trump a récemment admis avoir autorisé des opérations de la CIA au Venezuela et « envisageait des attaques terrestres ».

Le président américain a, à maintes reprises, proféré des accusations infondées selon lesquelles le gouvernement de Nicolas Maduro serait lié à des groupes criminels qui « envahissent » les États-Unis par le biais du trafic de drogue et de l'immigration. Ces accusations ont été constamment démenties par les agences internationales et même par les évaluations des services de renseignement américains.

Depuis septembre, Washington a lancé plusieurs frappes contre des navires civils et des navires de pêche dans les Caraïbes, alléguant des liens avec le trafic de drogue sans apporter de preuves.

Selon des responsables des Nations Unies et des experts en droit international, ces attaques violent le droit américain et international et constituent des exécutions extrajudiciaires.

Les autorités vénézuéliennes se sont engagées à défendre leur souveraineté nationale avec la plus grande détermination.

« Que l'on interprète cela comme on le souhaite : les forces armées n'accepteront pas ici un gouvernement soumis aux intérêts des États-Unis », a déclaré le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino.

Qualifiant le déploiement américain de « menace militaire la plus importante des cent dernières années », Padrino a réaffirmé l'engagement de Caracas en faveur de la paix et a réaffirmé que le Venezuela ne tolérerait aucune agression.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV