Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il respecte les termes de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, notamment en ce qui concerne la fin de ses offensives militaires et l’autorisation d’un accès humanitaire sans restriction au territoire assiégé.
Dans un communiqué publié ce vendredi 24 octobre sur la chaîne Telegram du Hamas, M. Qassem a exigé la levée du blocus de Gaza et « l’entrée urgente et suffisante de l’aide humanitaire ».
Il a souligné que le Hamas avait reçu des « garanties claires » de la part des médiateurs — dont l’Égypte, le Qatar et la Turquie — ainsi que des « confirmations directes des États-Unis » que la guerre était effectivement terminée et que « la mise en œuvre des termes de l’accord marque sa fin définitive ».
M. Qassem a mis en garde contre ce qu’il a décrit comme une possible utilisation par Israël des besoins humanitaires comme « outil de chantage politique » et a appelé à « des mesures sérieuses pour empêcher la répétition des politiques de famine pratiquées par le régime d’occupation pendant les longues années de blocus ».
Le porte-parole du Hamas a déclaré que le mouvement était « désireux d’assurer le succès de cet accord et sa mise en œuvre sur le terrain ».
Il a ajouté que la situation actuelle était « dangereuse non seulement pour le Hamas, mais pour l’ensemble du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie », soulignant la nécessité de l’unité pour relever les défis à venir.
« Nous entamons un dialogue national palestinien avec le cœur ouvert et la main tendue à toutes les forces palestiniennes », a déclaré Qassem. « L’heure est au consensus national et à la priorité donnée à l’intérêt national plutôt qu’aux intérêts partisans étroits. »
Ses propos interviennent alors que des informations font état de nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, qui, selon les responsables palestiniens et les organisations humanitaires, constituent une violation de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Des chars israéliens ont pilonné des zones résidentielles dans la ville de Gaza, tandis qu’une frappe de drone a visé Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.
Malgré la trêve, la situation reste précaire. De nombreux Palestiniens qui tentent de rentrer chez eux dans le nord de Gaza luttent quotidiennement pour leur survie. De vastes zones de la région restent inaccessibles en raison de la présence continue des forces israéliennes.
Un responsable de l’ONU a exhorté Israël à autoriser « davantage de camions [d’aide] à davantage de points de passage », affirmant que les livraisons d’aide actuelles restent bien inférieures aux niveaux convenus dans le cadre du cessez-le-feu.
Depuis l’entrée en vigueur de la trêve, de nombreux Palestiniens ont été tués lors d’attaques incessantes, tandis que les équipes de secours continuent de découvrir des corps sous les décombres des quartiers détruits.
Dans le quartier d’Al-Zaytoun, à Gaza, des secouristes ont récemment découvert les restes de plus de 100 Palestiniens dans une fosse commune.
Selon certaines informations, ils auraient été tués lors d’une frappe israélienne en novembre 2023 et enterrés dans une grande tranchée, les forces israéliennes ayant empêché les familles d’organiser des funérailles dignes.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, le bilan s’élève à près de 68 300 morts depuis le début de la guerre génocidaire israélienne en 2023, et des dizaines de milliers d’autres ont été blessés ou sont portés disparus dans un contexte de destructions généralisées.
