Le président Massoud Pezeshkian a officiellement avalisé une loi sur l’adhésion de l’Iran à la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme (CFT), approuvée en séance au Parlement. Dans un décret émis mardi, il a informé les institutions exécutives compétentes de la loi approuvant l’adhésion de l’Iran à la Convention.
La Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme est un traité des Nations Unies, entré en vigueur le 10 avril 2002, et conçu pour criminaliser les actes de financement des actes de terrorisme. La convention vise également à promouvoir la coopération policière et judiciaire pour prévenir, enquêter et punir le financement de tels actes.
Le Conseil de discernement avait approuvé sous condition cette adhésion lors de sa session du 1er octobre.
Mohsen Dehnavi, porte-parole du Conseil, a exposé les conditions posées par l’Iran pour rejoindre la convention, expliquant que le Parlement avait stipulé que le respect par l’Iran des dispositions de la convention se ferait dans le cadre de la Constitution.
D’ailleurs, le conseil a introduit une condition supplémentaire, stipulant que la République islamique agirait conformément à sa Constitution et à ses lois nationales.
Il a souligné que si une disposition de la convention devait entrer en conflit avec la réglementation nationale iranienne, les lois nationales prévaudraient.
Le Groupe d’action financière (GAFI), une coalition internationale de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, dont le siège est à Paris, a placé l’Iran sur liste noire en 2020, principalement parce qu’il n’a pas adopté la Convention de Palerme et au CFT. Une décision qui a débouché sur un renforcement des sanctions américaines contre le pays, dont entre autres des interdictions pour les banques internationales de commercer avec l’Iran.
Un régime sévère de sanctions unilatérales américaines rend difficile pour le pays d’entretenir des relations bancaires et financières normales avec d’autres pays.
Les experts économiques estiment que l’Iran devrait être retiré de la liste noire du GAFI pour pouvoir maintenir ses relations commerciales.