Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah affirme que les massacres effrénés perpétrés par le régime israélien dans la région ne peuvent garantir son avenir.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, le Cheikh Naïm Qassem, a tenu ces propos mardi 21 octobre, lors de la cérémonie de lancement du livre intitulé « Richesse et Musique », un ouvrage regroupant les réflexions du Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.
« Netanyahu peut dire qu’il tue partout, mais il ne peut pas dire qu'il a stabilisé la situation et que l’avenir appartient à l’entité sioniste », a précise le secrétaire général du Hezbollah libanais.
Les propos du Cheikh Qassem portaient sur les vantardises récurrentes du Premier ministre israélien selon lesquelles le régime sioniste ferait progresser ses ambitions meurtrières et expansionnistes à sa guise et où il le souhaite.
Il a cependant souligné que, malgré une large complicité internationale, le régime israélien n’avait pas réussi à atteindre ses objectifs au Liban.
En 2023, le régime sioniste a considérablement intensifié ses agressions meurtrières contre le Liban, à la suite des opérations de solidarité et déterminées du Hezbollah en soutien à Gaza, soumise à une guerre génocidaire menée par le régime de Tel-Aviv.
Ces frappes ont visé de façon exponentielle des sites sensibles et stratégiques dans les territoires palestiniens occupés, contraignant finalement le régime de Tel-Aviv à accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah en novembre 2024.
Le Cheikh Naïm Qassem a souligné que la stabilité du Liban dépendait de l'arrêt des violations et des agressions israéliennes, mettant en garde contre le fait que le pays soit entraîné par les États-Unis dans le soi-disant projet du « Grand Israël » de Tel-Aviv.
« Ce projet – qui prévoit une expansion territoriale englobant la Palestine, le Liban, la Jordanie ainsi que certaines parties de la Syrie, de l’Irak, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite – sert en fin de compte les intérêts impérialistes des États-Unis », a-t-il averti.
Il a mis en garde l’administration Trump et son envoyé spécial, Tom Barrack, contre leurs menaces persistantes à l’encontre du Liban et leurs tentatives de l’intégrer à ce projet.
Le secrétaire général du Hezbollah faisait en particulier référence à la pression croissante exercée par Washington sur le gouvernement libanais pour qu’il désarme le Hezbollah.
Il a toutefois affirmé que le Liban ne céderait ni à Israël ni aux États-Unis tant qu’il y aura un peuple fier, résilient et prêt à se sacrifier.
Il a réitéré que les armes du Hezbollah faisaient partie intégrante de la force et de la souveraineté du Liban, sans manquer de préciser que le régime sioniste ne souhaite pas voir un Liban fort.
A Lire: La défense n'a pas besoin d'autorisation (Cheikh Qassem)
Dans une autre partie de son discours, le Cheikh Qassem a averti que l'intervention américaine au Liban et dans la région est « extrêmement malveillante », qualifiant Washington de principale force « orchestrant le génocide et les massacres ».
Il a rejeté la récente intervention de Donald Trump lors d’un sommet tenu à Charm el-Cheikh, en Égypte, la qualifiant de « démonstration de domination, pas de paix », faisant référence à l’usage de cet événement par le président américain pour glorifier un « plan de paix », censé mettre fin au génocide commis par le régime israélien à Gaza.