TV
Infos   /   A La Une   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Corruption à l'OTAN: la face cachée des méga-contrats de munitions et de carburant

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le siège de l'Otan, à Bruxelles. © AFP

Plusieurs conseillers affiliés à l’OTAN sont impliqués dans une affaire de pots-de-vin massifs, allant de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions d’euros, liée à des ventes d’armes, d’explosifs et de carburant militaire depuis le début de la guerre en Ukraine, dévoile un consortium d’enquête européen, lundi 20 octobre.

L’enquête en trois volets, menée par La Lettre, les médias belges Le Soir et Knack, ainsi que le site d’investigation néerlandais Follow The Money, en offre un nouvel aperçu.

Dans un rapport publié mardi 21 octobre, RFI rapporte que des perquisitions et arrestations ont eu lieu les 12 et 13 mai dans six pays de l’Alliance atlantique dont l’Espagne et l’Italie mais aussi en Suisse.

Selon le rapport plusieurs ressortissants des pays membres de l’Alliance sont concernés par cette enquête internationale, centrée sur la multiplication de pots-de-vin obtenus par des consultants de l’Alliance en échange de contrats d’achat d’armes et de carburants.

Parmi les suspects, deux Grecs travaillant pour un groupe roumain avec des contrats pour la marine américaine ou britannique, deux employés des ministères belge et néerlandais de la Défense mais aussi le patron d’une entreprise turque de fabrication de munitions ainsi qu’un ancien militaire américain spécialiste - justement - des munitions au sein d’une agence otanienne.

RFI précise également que, si certaines poursuites initialement engagées aux États-Unis ont été abandonnées sans explication, la justice belge et néerlandaise ont toutes deux lancé des poursuites pour corruption active et passive dans des contrats d’armement. 

Les marchés publics et appels d’offres de l’Otan transitent via une agence de prestation de services logistiques au cœur du scandale.

Il s’agit de la NSPA, l'Agence de soutien et d'acquisition, une officine basée à Luxembourg et dont le rôle est entre autres d’aider les 32 pays de l’Alliance dans « l’acquisition, l’exploitation et la maintenance de systèmes d'armes ». C’est cette agence qui a tiré le signal d’alarme, déclenchant une enquête lancée d’abord en Belgique puis aux États-Unis et aux Pays-Bas. 

Les suspects sont dans le collimateur pour avoir offert, reçu ou demandé des pots-de-vin de plusieurs centaines de milliers d’euros à plusieurs millions grâce à leur connaissance des procédures d’appel d’offres de l’agence NSPA. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV