TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

Tant que des attentes excessives subsisteront, il n'y aura aucune base de négociation avec les États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, s'exprime lors de sa conférence de presse hebdomadaire le 20 octobre 2025.

L’Iran affirme que ses contacts continus avec les parties européennes de l’accord nucléaire de 2015 ne signifient pas le début de négociations formelles avec les États-Unis.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fait ces déclarations lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce lundi 20 octobre, lorsqu’on lui a demandé si l’Égypte était un nouveau médiateur entre l’Iran et les États-Unis.

« Les contacts indirects entre nous et les autres parties se sont plus ou moins poursuivis, mais cela ne signifie pas pour autant l’entrée en phase de négociation. »

« Les négociations prennent forme lorsque les parties parviennent à la conclusion qu’elles doivent respecter les positions et les droits de l’autre et répondre à ses préoccupations sur un pied d’égalité. Nous n’en sommes pas là, et tant que des attentes et des exigences excessives subsisteront, il n’y aura aucune base de négociation ni d’entente », a-t-il déclaré.

L’Iran n’est pas sur le point d’entrer dans un processus de négociation, car les conditions nécessaires pour entamer des négociations « formelles et sérieuses » ne sont pas encore réunies, a précisé le responsable iranien en référence aux précédents contacts indirects avec les Américains.

La résolution 2231 expire sans impact sur certains engagements fondamentaux 

Ailleurs dans ses propos, le porte-parole iranien a déclaré que la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui approuve l’accord nucléaire - officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC) a expiré le 18 octobre.

Toutefois, a-t-il ajouté, certains des droits de l’Iran définis par la résolution « resteront logiquement inchangés ».

« Cette résolution met l’accent sur le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium et sur un ensemble de problèmes qui persistent », a-t-il souligné.

Il a expliqué que les États-Unis et le trio européen – la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne – continuent d’être les contrevenants au PGAC.

L’opposition du Mouvement des non-alignés (MNA) au snapback n’est pas une simple déclaration politique

M. Baghaï a déclaré que lors de la 19e réunion ministérielle à mi-mandat du Bureau de coordination du Mouvement des non-alignés (MNA) dans la capitale ougandaise, Kampala, les 15 et 16 octobre, l’organisme a exprimé son ferme soutien à la position de l’Iran concernant l’illégalité de la décision des États-Unis et de l’E3 de réimposer les résolutions révoquées du Conseil de sécurité.

« Cette position n’était pas seulement un message politique, mais reflétait l’inquiétude de la communauté internationale face aux abus de certains pouvoirs des institutions internationales et à l’utilisation abusive des Nations Unies pour promouvoir des politiques unilatérales », a souligné le porte-parole iranien.

La communauté internationale ne doit pas légitimer le rétablissement des sanctions 

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a poursuivi : « Le Conseil de sécurité n’a pris aucune décision visant à rétablir les résolutions révoquées contre l’Iran. »

L’Iran estime que « l’abus d’un processus avec une intention malveillante est dénué de toute valeur ou effet juridique », a-t-il ajouté.

Il a noté que l’Iran a informé la communauté internationale de cette réalité par différents moyens et a appelé les pays du monde à s’abstenir de toute action qui légitimerait les revendications de la troïka européenne et des États-Unis concernant le rétablissement des sanctions.

« La responsabilité de cette situation incombe aux trois pays européens, et ils doivent être tenus pour responsables de leur action illégale et destructrice », a conclu le porte-parole.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV