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Le Pakistan et l'Afghanistan acceptent un cessez-le-feu immédiat après les pourparlers de paix à Doha

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre afghan de la Défense, Maulvi Sahib Muhammad Yaqub Mujahid (centre-gauche), serre la main du ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, après l'accord de cessez-le-feu entre les deux parties, le 19 octobre 2025 à Doha, au Qatar. (Via le ministère qatari des Affaires étrangères)

Le Pakistan et l’Afghanistan ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat à l’issue de négociations à Doha, mettant fin à une semaine d'affrontements meurtriers à la frontière entre les deux pays voisins; affrontements qui ont fait des dizaines de morts et de centaines de blessés.

Les négociations ont été menées samedi sous la médiation du Qatar et de la Turquie; les deux parties se sont engagées à mettre en place des mécanismes pour consolider une paix et une stabilité durables, ainsi qu'à tenir des pourparlers de suivi dans les prochains jours afin de garantir la pérennité du cessez-le-feu, selon le communiqué du ministère qatari des Affaires étrangères.

Les délégations afghane et pakistanaise, dirigées respectivement par le ministre de la Défense des Talibans, Mullah Muhammad Yaqoob, et le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, se sont rencontrées à Doha pour des négociations visant à résoudre la crise la plus meurtrière entre ces deux pays depuis plusieurs années. Le Qatar et la Turquie ont participé en tant que médiateurs entre les deux pays.

La frontière de 2 600 kilomètres entre les deux pays, longtemps source de conflit, a connu la semaine dernière des frappes aériennes pakistanaises et de violents affrontements au sol, après qu’Islamabad a accusé Kaboul d’abriter des terroristes responsables d’une recrudescence d’attaques contre les forces pakistanaises.

L’Afghanistan a démenti ces accusations, accusant à son tour l’armée pakistanaise de propager de la « désinformation » et d’abriter des terroristes affiliés à Daech pour porter atteinte à la souveraineté afghane, ce que le Pakistan rejette fermement.

A lire: L’Afghanistan et le Pakistan ont approuvé un cessez-le-feu de 48 heures

Samedi, le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, maréchal Asim Munir, a reformulé ces accusations, déclarant que « le régime afghan doit contrôler les groupes armés ayant des fiefs en Afghanistan et utilisant le territoire afghan pour perpétrer des attaques odieuses contre le Pakistan ».

Les tensions se sont intensifiées vendredi, après qu’un assaillant a tué sept soldats pakistanais et en a blessé treize autres près de la frontière, selon des rapports. Ces événements ont été suivis de frappes pakistanaises.

Des responsables afghans ont dit que ces raids aériens avaient visé des civils dans la province de Paktika, avertissant que Kaboul « se réservait le droit de riposter », tout en ordonnant à ses forces de respecter les pourparlers de Doha.

L'Afghanistan s'est, également, retiré de la série de matchs de cricket tri-nations Twenty20 prévue le mois prochain au Pakistan, trois joueurs afghans ayant été tués dans les mêmes frappes.

Le ministre pakistanais de l’Information, Attaullah Tarar, a défendu l’opération en affirmant que les frappes avaient ciblé des « camps de terroristes vérifiés » et non des cibles civils.

Il a ajouté que plus de 100 terroristes avaient été tués, y compris des membres du groupe impliqué dans l’attaque de vendredi.

Si le cessez-le-feu de Doha est maintenu, il devrait marquer un pas vers la désescalade après des années de méfiance et de récriminations entre Islamabad et Kaboul.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV