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Les frappes israéliennes au Liban pourraient constituer des crimes de guerre (ONU)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Frappe de drone israélienne sur une voiture dans la ville de Khirbet Selm, dans le sud du Liban. (Photo via X)

Un rapporteur spécial des Nations Unies a condamné les frappes israéliennes meurtrières contre des véhicules civils au Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, affirmant que de telles attaques pourraient constituer des crimes de guerre.

« À moins qu’il n’existe des preuves convaincantes que ces objets civils aient des objectifs doubles (militaires) […] les frappes sont illégales », a estimé Morris Tidball-Binz, rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. « Les meurtres résultant de ces attaques (..) s’apparentent, à mon avis, à des crimes de guerre », a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

Ces propos ont été tenus le jour même où une personne a été tuée lors d’une frappe de drone israélienne sur une voiture à Khirbet Selm, une ville située dans le sud du Liban. L’attaque a également fait plusieurs blessés, selon l’Agence nationale de presse officielle.

Une cimenterie a en outre été gravement endommagée par les raids de jeudi soir dans le sud. 

En réaction à l'attaque aérienne meurtrière, le président Joseph Aoun a dénoncé « une politique systématique » d’Israël « visant à détruire les infrastructures productives ».

Le ministre libanais des Finances, Yassin Jaber, s'exprimant depuis Washington, a appelé les États-Unis à faire pression sur Israël pour qu'il respecte le cessez-le-feu.

L'ancien ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, a, quant à lui, qualifié la situation de « très dangereuse ».

Une source des services de renseignements de l'armée libanaise, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a ultérieurement identifié la victime comme étant Hassan Marouf Rahhal, membre du mouvement de résistance Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a prétendu que l'individu visé avait participé aux efforts du Hezbollah de rétablir ses capacités militaires dans la région de Khirbet Selm, dans le sud du Liban.

Après près de 14 mois de guerre marqués par de lourdes pertes et l'échec à atteindre ses objectifs dans l’agression contre le Liban, Israël a été contraint d'accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre 2024.

Depuis lors, les forces israéliennes mènent des attaques contre le Liban, notamment des frappes aériennes, violant ainsi le cessez-le-feu.

Le 27 janvier, le Liban a annoncé sa décision de prolonger la trêve avec Israël jusqu'au 18 février.

Le régime israélien maintient par ailleurs son occupation de cinq localités importantes du sud du Liban, notamment Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées près de la frontière.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV