Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a mis l’accent sur le fait que la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies expirera le 18 octobre 2025, affirmant que les allégations des États-Unis et de la troïka européenne concernant le rétablissement des résolutions suspendues du Conseil de sécurité sont dépourvues de toute validité juridique et ne doivent produire aucun effet légal pour les États.
Le chef de la diplomatie iranienne a formulé ses remarques, ce mercredi 15 octobre, lors du 19e sommet ministériel mi-mandat des États membres du Mouvement des non-alignés, qui s’est tenu à Kampala, capitale de l’Ouganda.
Prenant la parole lors de cette réunion, M. Araghchi a fait part de la nécessité de préserver les principes fondamentaux du Mouvement des non-alignés, notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le respect des principes et des objectifs de la Charte des Nations unies, non-recours à la force, la condamnation des mesures coercitives unilatérales et injustes prises par les États-Unis contre plusieurs pays, y compris quelques membres de ce Mouvement : la Biélorussie, Cuba, l’Iran, le Nicaragua et le Venezuela.
Dans la foulée, il a appelé les pays en développement à renforcer la solidarité et l’unité afin de faire face aux défis et aux menaces croissantes de l’unilatéralisme et de l’hégémonie de certaines puissances mondiales.
Faisant référence aux actes criminels menés en juin 2025 par le régime israélien et les États-Unis contre la République islamique, M. Araghchi les a qualifiés de « violation flagrante du droit international » et d’« acte de rébellion », mettant en garde contre la poursuite de leurs menaces envers la paix et la stabilité mondiales.
En outre, le ministre iranien des Affaires étrangères a dénoncé l’abus par la troïka européenne — Allemagne, France et Royaume-Uni — du mécanisme de retour automatique des sanctions, dit snapback, prévu par le Plan global d’action commun (PGAC).
Ailleurs dans ses remarques, le haut diplomate iranien a abordé la question palestinienne, la considérant comme l’un des dossiers internationaux les plus cruciaux. Il a affirmé qu’il n’existe aucune solution à cette question sans s’attaquer à sa raison principale, à savoir l’occupation israélienne et la privation du peuple palestinien de son droit fondamental à l’autodétermination.
Mettant l’accent sur le droit légitime et légal du peuple palestinien à poursuivre leur lutte afin d’obtenir le droit à l’autodétermination, M. Araghchi a rappelé la responsabilité de tous les États en la matière.
Selon ses termes, la République islamique d’Iran soutient toute initiative visant à mettre fin au génocide des Palestiniens, au retrait des forces du régime d’occupation israélien, à l’acheminement sans entrave des aides humanitaire dans la bande de Gaza, à la reconstruction de l’enclave palestinienne.
Il a de même insisté sur la nécessite de mettre un terme à l’impunité du régime de Tel-Aviv et traduire les criminels de guerre sioniste devant la justice.
À noter que le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé ce mercredi en Ouganda à la tête d’une délégation de haut rang pour participer au 19e sommet ministériel mi-mandat des États membres du Mouvement des non-alignés. En marge de ce sommet, il a eu des entretiens séparés avec son homologue vénézuélien, Yvan Gil Pinto, le chef de la délégation indonésienne, ainsi que le chef de la délégation palestinienne.