L’Union européenne (UE) demeure étonnamment silencieuse face à Israël, responsable de la destruction de Gaza. Aucun plan de réparations n’a été envisagé, seulement des appels à l’aide humanitaire.
L’UE n’envisage pas de demander à Israël de financer la reconstruction de Gaza, bien que la région palestinienne ait été dévastée par deux années de guerre génocidaire israélienne, entraînant des destructions massives et des dizaines de milliers de morts.
Interrogée à Bruxelles, la porte-parole de la Commission européenne, Paula Pinho, a répondu le 7 octobre : « C’est une question intéressante à laquelle je n’ai pas de commentaire à faire à ce stade. » Aucun mécanisme de compensation n’est donc prévu.
Selon l’ONU, l’UE et la Banque mondiale, il faudra au moins 70 milliards de dollars pour reconstruire Gaza. Jaco Cillers, représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a précisé lors d’un point presse à Genève le 14 octobre que « 55 millions de tonnes de décombres doivent être dégagées » et que « le processus pourrait durer plusieurs décennies ».
Malgré l’ampleur des destructions, le régime israélien rejette toute responsabilité financière. Aucune demande officielle de réparations n’a été adressée au régime de Tel-Aviv, bien que plusieurs organisations onusiennes rappellent que l’occupant devrait, en principe, en assumer les coûts.
« Le sujet des réparations israéliennes n’est tout simplement pas abordé », a reconnu implicitement Paula Pinho.
Selon les Nations unies, plus de 92 % des habitations à Gaza ont été détruites, 81 000 logements sont hors d’usage, et la quasi-totalité des infrastructures de santé et d’éducation doit être reconstruite. Les institutions occidentales évitent soigneusement de désigner un responsable financier.
Durant la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza, au moins 67 913 Palestiniens ont été tués et 170 134 blessés, en majorité des femmes et des enfants.
