La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a annoncé qu’un de ses membres a été blessé lorsqu’un drone israélien a largué une grenade près d’une position de la mission de maintien de la paix dans le sud du Liban. Il s’agit du troisième incident de ce type en un peu plus d’un mois.
Selon un communiqué de la FINUL publié dimanche 12 octobre, le drone israélien a lancé la grenade samedi, peu avant midi, dans la région de Kfar Kila.
« Un Casque bleu a été légèrement blessé et a reçu des soins médicaux », précise le communiqué.
Des observateurs de l’ONU ont repéré deux drones israéliens opérant à proximité de leur position peu avant l’explosion.
C’était la deuxième attaque à la grenade de l’armée israélienne visant des Casques bleus ce mois-ci, a souligné la FINUL, qui a qualifié l’incident de « grave violation des accords internationaux ».
« Il s’agit d’une nouvelle violation grave de la résolution 1701 et d’un signe préoccupant de mépris pour la sécurité des Casques bleus, qui s’acquittent de leur mandat confié par le Conseil de sécurité », a déclaré la mission de l’ONU.
Il convient de rappeler que cette résolution, qui a permis de négocier un cessez-le-feu après la guerre de 33 jours lancée par Israël contre le Liban en 2006, appelle le régime d’occupation de Tel-Aviv à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban.
Plus tôt ce mois-ci, la FINUL a signalé que des drones israéliens avaient largué plusieurs grenades près des Casques bleus chargés de protéger les ouvriers déblayant les décombres causés par la guerre.
En septembre, lors d’un incident similaire, la FINUL avait indiqué que des drones israéliens avaient largué quatre grenades à proximité de la force d’observation internationale.
Créée pour superviser le retrait des forces israéliennes du Sud-Liban après l’invasion de 1978, le mandant de la FINUL a été prolongé après le conflit libanais de l’été 2006.
Ces frappes interviennent dans un contexte de pression croissante des États-Unis et d’Israël visant à désarmer le Hezbollah, le seul groupe au Liban capable de résister à l’agression israélienne.
Les guerres israéliennes contre le Liban en 2000 et 2006 ont rencontré une forte résistance du Hezbollah, conduisant au retrait des forces israéliennes à l’issue des deux conflits.
Le 8 octobre 2023, un jour après le déclenchement par Israël d’une guerre génocidaire contre la bande de Gaza, le Hezbollah et Israël ont commencé à échanger des tirs. Le mouvement de résistance libanais a promis de poursuivre ses représailles tant que le régime israélien poursuivra sa guerre à Gaza.
Le régime sioniste a transformé le conflit en une guerre à grande échelle en septembre 2024, causant la mort de plus de 4 000 Libanais et blessant environ 17 000, principalement des femmes et des enfants.
L'armée israélienne a également assassiné Sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, lors de son agression contre le Liban.
Bien qu'un cessez-le-feu ait été conclu en novembre 2024, Israël continue ses frappes quasi quotidiennes dans le sud du Liban en violation de l'accord.
Le régime israélien maintient par ailleurs son occupation de cinq zones clés dans le sud du Liban : Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées près de la frontière.
