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Les États-Unis aideraient discrètement l'Ukraine à attaquer les infrastructures énergétiques russes (Financial Times)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Images d'un incendie à la raffinerie de pétrole de Tuapse, dans le Kraï de Krasnodar en Russie, à la suite d'une attaque signalée par Kiev le 14 mars 2025. ( Telegram)

Selon le Financial Times, les États-Unis aideraient discrètement l’Ukraine à attaquer les infrastructures énergétiques russes en fournissant des renseignements essentiels à la planification et à l’exécution de ces opérations.

Depuis plusieurs mois, les États-Unis soutiennent activement l’Ukraine dans ses frappes à longue portée contre des infrastructures énergétiques russes, rapporte le 12 octobre le Financial Times. Selon des responsables ukrainiens et américains cités par le journal, cette « coopération » vise à fragiliser « l’économie russe, à pousser le président russe,  Vladimir Poutine vers des négociations ».

Le quotidien britannique précise que, grâce aux informations fournies par les États-Unis, l’Ukraine a pu atteindre des raffineries de pétrole et d’autres cibles stratégiques situées bien au-delà de la ligne de front. Cette assistance, longtemps discrète, s’est intensifiée à la mi-été, malgré les réticences initiales de la Maison Blanche.

Le Financial Times rapporte qu'un tournant décisif a eu lieu après un appel en juillet dernier entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Le président américain aurait demandé si l’Ukraine pourrait frapper Moscou avec des armes à longue portée fournies par Washington. Selon deux sources proches de la conversation, Donald Trump semblait favorable à une stratégie visant à « infliger une douleur » à la Russie pour « la pousser à négocier ». La Maison Blanche a ensuite précisé qu’elle « ne faisait que poser une question, sans encourager de nouvelles violences ».

Depuis cet échange, la coordination entre Washington et Kiev s’est renforcée. Selon le journal britannique, les services américains participent désormais à la planification des itinéraires, des altitudes et des horaires des missions pour contourner les défenses antiaériennes russes.

L'implication américaine couvre toutes les phases des opérations : sélection des cibles, évaluation de leurs vulnérabilités et priorisation stratégique. Le Financial Times souligne que, bien que Kiev conserve la décision finale sur les frappes, l’influence de Washington demeure prégnante dans la définition des objectifs clés de cette campagne.

 Sur le plan diplomatique, la Russie a déjà fait entendre sa position concernant l’assistance militaire occidentale à l’Ukraine, notamment à propos des armes pouvant atteindre des cibles situées à l’intérieur du territoire russe.

Ainsi, le 2 octobre, lors de la séance plénière du club Valdaï à Sotchi, Poutine a déclaré que l’éventuelle fourniture par les États-Unis de missiles Tomahawk à l’Ukraine n’aurait aucun impact significatif sur le déroulement du conflit. Il a rappelé que la Russie s’était déjà adaptée à la présence des missiles ATACMS et avait appris à les neutraliser.

A lire: Le Kremlin met en garde contre l'envoi des missiles Taurus par l'Allemagne à l'Ukraine

 Le président russe a dit que les Tomahawk, bien que technologiquement datés, restaient des armes puissantes. Il a néanmoins affirmé que leur emploi par Kiev nuirait aux relations russo-américaines, soulignant que leur utilisation, sans implication directe des États-Unis, était en réalité impossible.

Il a qualifié de dangereuses les spéculations autour de ces livraisons et a répété que les problèmes structurels des forces armées ukrainiennes demeuraient inchangés : selon lui, ni l’apport de drones ni la multiplication des systèmes d’armes ne pouvaient compenser l’absence de personnel suffisant. Le chef d'État n’a pas exclu que ces annonces américaines sur les Tomahawk visent à détourner l’attention de difficultés intérieures au sein des États-Unis.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV