Des parlementaires américains ont appelé à instaurer des restrictions plus larges sur la vente d’équipements de fabrication de puces électroniques à la Chine, à la suite d’une enquête bipartite ayant révélé que les fabricants chinois avaient acquis pour 38 milliards de dollars d’équipements avancés l’année dernière.
Selon un rapport publié mardi 7 octobre par la Commission spéciale de la Chambre des représentants des États-Unis sur la Chine, les divergences entre les réglementations émises par les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas ont permis à certains fabricants non américains d’équipements pour semi-conducteurs de vendre leurs produits à des entreprises chinoises auxquelles les sociétés américaines ne pouvaient pas vendre.
La Commission a ainsi appelé les États-Unis et leurs alliés à imposer des interdictions plus larges sur la vente d’équipements de fabrication de puces à la Chine, plutôt que de se limiter à des restrictions ciblant certaines entreprises chinoises spécifiques.
Les 38 milliards de dollars d’achats provenaient des cinq plus grands fournisseurs mondiaux d’équipements pour semi-conducteurs, sans violation de la loi. Ce chiffre représente une hausse de 66 % par rapport à 2022, année au cours de laquelle de nombreuses restrictions à l’exportation avaient été introduites.
Cela correspond à près de 39 % des ventes totales des entreprises Applied Materials, Lam Research, KLA, ASML et Tokyo Electron, selon le rapport, citant l’agence de presse Reuters.
Les administrations démocrates comme républicaines ont cherché à limiter la capacité de la Chine à produire des microprocesseurs, des composants essentiels pour des domaines tels que l’intelligence artificielle et la modernisation militaire. Les deux grandes puissances économiques mondiales rivalisent également dans la vente de technologies avancées, comme les centres de données dédiés à l’IA, à d’autres pays.
Le rapport de la Commission spéciale de la Chambre des représentants des États-Unis sur la Chine a indiqué que les interdictions élargies incluent des restrictions plus strictes sur les composants que la Chine pourrait utiliser pour fabriquer ses propres équipements de production de semi-conducteurs.