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L’Iran rejette des revendications sur ses îles du golfe Persique, mettant en garde contre l’ingérence « destructrice » de l’UE dans la région

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le golfe Persique.

L’Iran a fermement rejeté une déclaration conjointe du CCGP et de l’UE et a réaffirmé sa « souveraineté incontestée » sur les trois îles du golfe Persique : la Grande Tonb, la Petite Tonb et Abou Moussa.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a condamné ce mardi 7 octobre dans un communiqué l’ingérence « destructrice et clivante » de l’Europe dans ses programmes de défense et son programme nucléaire.

Baghaï a rejeté les allégations interventionnistes et sans fondement formulées dans la déclaration conjointe de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) et de l’Union européenne, mettant en garde contre l’ingérence destructrice et divisionniste de certains pays européens dans la région du golfe Persique.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a réaffirmé la souveraineté incontestée et permanente de l’Iran sur les îles, soulignant qu’elles font partie intégrante du territoire iranien.

« La répétition des prétentions sans fondement dans des déclarations politiques n’a aucune validité juridique et ne peut modifier ni les réalités géographiques ni les faits historiques », a-t-il déclaré.

Les îles d’Abou Moussa, de la Grande Tonb et de la Petite Tonb, situées dans le golfe Persique, ont historiquement fait partie du territoire iranien, comme en témoignent d’innombrables documents historiques, juridiques et géographiques en Iran comme dans d’autres régions du monde. Cependant, les Émirats arabes unis ont revendiqué ces îles à plusieurs reprises.

Les îles tombèrent sous contrôle britannique en 1921, mais le 30 novembre 1971, un jour après le départ des forces britanniques de la région et deux jours avant que les Émirats arabes unis ne deviennent une fédération étatique, la souveraineté de l’Iran sur les îles fut restaurée.

Le diplomate iranien a conseillé aux voisins du littoral sud du golfe Persique de concentrer leur attention sur le renforcement de la confiance mutuelle avec l’Iran et l’élargissement de l’amitié entre les pays de la région.

Baghaï a exhorté les pays voisins à faire face à la plus grande menace à la paix et à la stabilité régionales, à savoir Israël, au lieu de répéter des revendications stéréotypées contre l’intégrité territoriale de la République islamique d’Iran.

Baghaï a rejeté les prétentions formulées dans la déclaration conjointe du CCGP et de l’UE concernant les capacités de défense de l’Iran, les qualifiant d’« ingérence inappropriée et inacceptable » dans les affaires intérieures et la souveraineté nationale de l’Iran. 

Il a déclaré que ceux qui transformaient la région en un arsenal d’armes avancées et destructrices par le biais de contrats valant des centaines de milliards de dollars, tout en gardant le silence sur l’hégémonie d’un régime génocidaire et agressif qu’est Israël, « n’ont aucune autorité pour commenter les capacités de défense de l’Iran ».

Ailleurs dans ses remarques, Baghaï a critiqué la conduite mal intentionnée des trois membres européens de l’accord de 2015 sur le nucléaire civil iranien, notant que leur mauvaise utilisation du mécanisme de résolution des différends dit « snapback » a conduit à la réactivation des sanctions révoquées du Conseil de sécurité de l’ONU contre Téhéran.

Le 28 août, la troïka européenne a invoqué le mécanisme de snapback, un processus de 30 jours décrit dans l’accord nucléaire de 2015. À noter que les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018 pour rétablir les sanctions secondaires de Washington contre l’Iran, sanctions qui avaient pourtant été suspendues dès 2015.

Un effort de la Russie et de la Chine visant à donner à la diplomatie plus de temps pour résoudre le conflit sur le programme nucléaire iranien n’a pas réussi à recueillir suffisamment de votes au Conseil de sécurité le 26 septembre.

Deux jours plus tard, les États-Unis et les Européens ont affirmé que les résolutions anti-iraniennes de l’ONU et les sanctions associées avaient été réimposées, exhortant tous les États membres de l’ONU à mettre en œuvre les mesures restrictives contre l’Iran.

« Il est honteux que les parties qui étaient responsables de la situation actuelle agissent maintenant de cette manière », a déclaré Baghaï.

Il a ajouté qu’il était regrettable qu’au lieu de tenir l’Union européenne responsable des questions concernant l’Asie de l’Ouest, les États membres du CCGP lui aient donné une plateforme pour de fausses accusations et des projections politiques non fondées.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV