Au moins deux personnes ont été tuées lors d’une frappe aérienne menée par l’armée israélienne dans le gouvernorat de Nabatieh, au sud du Liban.
Il s’agit de la dernière violation d’un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024 entre le Liban et le régime israélien.
L’Agence nationale de presse officielle libanaise (NNA) a rapporté qu’une frappe de drone du régime a visé lundi 6 octobre une voiture dans le village de Zebdine, tuant un civil ainsi que son épouse et blessant une autre personne.
La victime, Hassan Atwi, avait été blessée et avait perdu la vue lorsqu’Israël a orchestré l’explosion de centaines de téléavertisseurs et de talkies-walkies utilisés par les membres du Hezbollah en 2024. Sa femme, Zainab Raslan, qui conduisait, a également été tuée.
Selon les médias officiels libanais, les deux fils du couple ont été tués dans les frappes de l’armée israélienne qui durent depuis près de 14 mois.
L’armée israélienne a prétendu dans un communiqué qu’Atwi était une « source importante de connaissances » au sein du Hezbollah et qu’il dirigeait les efforts visant à reconstruire les infrastructures et à acquérir des équipements pour le dispositif de défense aérienne.
Lundi également, des avions de guerre israéliens ont mené une série de frappes aériennes sur les hauteurs surplombant la ville de Zighrine, dans la région frontalière du Hermel, à l’est du Liban.
Aucune information immédiate n’a filtré sur les éventuelles victimes et sur l’étendue des dégâts causés.
Au vu des pertes substantielles subies au cours de près de 14 mois de guerre et de l’incapacité à atteindre ses objectifs dans l’agression contre le Liban, Israël n’a eu d’autre choix que d’accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah, qui est entré en vigueur le 27 novembre 2024.
Malgré l’entrée en vigueur de l’accord, les forces d’occupation ont mené de nombreuses attaques contre le Liban, y compris des frappes aériennes dans tout le pays.
Le 27 janvier, le Liban a annoncé sa décision de prolonger le cessez-le-feu avec Israël jusqu’au 18 février.
Même si le délai est passé, Israël continue de contrôler cinq régions importantes du sud du Liban, notamment Labbouneh, le mont Blat, la colline d’Owayda, Aaziyyeh et la colline d’Hammamis, toutes situées près de la frontière.
Le Liban a dénoncé la présence continue de personnel militaire israélien, la percevant comme une violation de l’accord de cessez-le-feu et du calendrier prédéterminé de retrait.