Les forces israéliennes ont mené plusieurs incursions dans le sud de la Syrie, près des hauteurs du Golan occupé, où elles ont installé des postes de contrôle et arrêté trois habitants, selon les rapports.
L'agence de presse SANA a rapporté, samedi 4 octobre, qu'une patrouille de l'armée israélienne, composée de deux véhicules blindés, a avancé vers Madinat al-Salam dans le gouvernorat de Quneitra, dans le sud de la Syrie, avant de s'y retirer peu après.
Après l'incursion, des drones de reconnaissance israéliens ont survolé le nord de Quneitra, ajoute le rapport.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également rapporté le même jour qu'une patrouille israélienne, composée de quatre véhicules militaires, a avancé dans les environs du village de Suwaysah, dans la campagne sud de Quneitra, près de la bande frontalière.
Aucune arrestation ni perquisition n’a été enregistrée au moment de la rédaction du rapport.
Plus tôt dans la journée, l'OSDH a déclaré que les forces israéliennes avaient arrêté trois jeunes hommes lors d'un raid mené tard samedi soir dans le village de Jamlah, situé dans la région du bassin de Yarmouk, dans la campagne sud-ouest de Deraa.
Selon l'OSDH, les troupes israéliennes ont pris d'assaut le village à bord de six véhicules militaires avant d'arrêter les trois hommes et d'installer un poste de contrôle temporaire à l'entrée du village. Des drones de reconnaissance ont également été observés survolant fréquemment la zone.
Les mêmes sources ont ajouté que les forces israéliennes sont restées dans le village pendant environ une heure avant de se retirer vers le Golan syrien occupé.
Samedi, l'OSDH a également rapporté qu'une patrouille israélienne avait mené des opérations de recherche et de raid, ciblant plusieurs maisons dans les villages d'Ain Zaiwan et d'Ain al-Abd dans la campagne de Quneitra.
Les forces israéliennes mènent fréquemment des incursions terrestres sur le territoire syrien, violant ainsi l’accord de désengagement de 1974, le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La Syrie a condamné ces attaques et exhorté la communauté internationale à adopter une position ferme.
Israël a mené, à plusieurs reprises, des incursions militaires sur le territoire syrien après l'effondrement du gouvernement de l'ancien président Bachar al-Assad l'année dernière.
À l'époque, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à ses forces d'avancer plus profondément sur le territoire syrien et de s'emparer de plusieurs zones stratégiques.
Les forces israéliennes ont jusqu'à présent établi au moins neuf zones militaires dans le sud de la Syrie, principalement dans la zone tampon surveillée par l'ONU, prétextant contrer les menaces que représentent les takfiristes.
Les analystes affirment, toutefois, que ces déploiements servent de couverture à une stratégie plus large d’expansion territoriale par le biais d’agressions militaires et d’incursions de colons.
Au lieu de faire face à l’offensive israélienne en cours, l’inaction du régime syrien dirigé par Hayaat Tahrir al-Cham et ses efforts de normalisation avec Tel-Aviv ont encouragé les forces israéliennes à intensifier leur campagne d’occupation.